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SELON LA CHEFFE DE CABINET DU MINISTÈRE DU COMMERCE : « La frénésie derrière une hausse des prix »

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La Cheffe de cabinet du ministère du Commerce, Souhila Abellache, rassure les citoyens sur la disponibilité des produits de large consommation pendant le mois de Ramadhan, affirmant que la hausse des prix de certains produits enregistrée cette semaine est due à la tension sur ces derniers durant ce mois sacré. Lors d’une intervention hier sur les ondes de la radio Chaîne 3, Abellache a rassuré les citoyens de la disponibilité en quantité et qualité des produits de large consommation sur les marchés, affirmant qu’aucune pénurie n’a été enregistrée. Quant à l’augmentation de certains produits agricoles tel la courgette, qui est passée de 75 DA à 120 DA en 48 heures, ainsi que l’oignon et la tomate, la même responsable a fait savoir que cela est dû à la tension sur les produits consommé pendant une période donnée. Dans ce même ordre d’idées, elle rappela les mesures prises par le ministère du Commerce pour baisser les prix des produits non seulement en ce mois de Ramadhan mais durant toute l’année ; à travers des enquêtes de consommation pour dresser un tableau de bord des indicateurs et les besoins de consommation, et le renforcer du contrôle pendant cette période a tous les niveaux à partir de la source soit du producteur – importateur jusqu’au détaillant. Ajoutant au passage que «le manque de marché de gros, défaut de facturation, traçabilité des produits et mauvaise distribution sont autant de facteurs handicapant la régulation du marché et la maîtrise des prix en Algérie ».

La cartographie du produit algérien améliore la distribution
Par ailleurs, Abellache a mis dans son intervention l’accent sur la distribution qui s’améliore de plus en plus, à l’image de la distribution du lait et quelques autres denrées alimentaires de large consommation comme l’huile, la semoule et le sucre. Selon elle, c’est le résultat d’un travail cadré d’une cartographie, numérisée déjà, obtenue à la base d’un premier recensement économique. Cette cartographie est en voie d’évaluation pour entamer une seconde étape d’où ressortiront les indicateurs qui manquaient dans la première étape. « Le travail se fait maintenant filière par filière, afin qu’il y ait disponibilité à tous les niveaux et de tous les produits », indique-t-elle, précisant « qui dit disponibilité, dit plan de distribution pour un encadrement efficace du marché et donc de sa régulation ». Après la cartographie du lait, « une autre cartographie concerne les 14 produits répertoriés de large consommation », dit-elle, indiquant que les résultats du premier recensement économique sont probants en ce sens qu’il a offert des données à la base desquelles le réseau des producteurs est connu. Ces derniers sont, d’après elle, conviés à déclarer leurs distributeurs avec adresses exactes et pointage GPS, etc. afin de déterminer « le circuit », qui fait actuellement défaut, et qui contribue à hauteur de 30% du prix d’un produit. Pas moins de
19 000 producteurs sont ainsi répertoriés, a déclaré Abellache. Un chiffre qui incite à procéder à la restructuration du marché algérien. «Nous avons 54 marchés de gros, de fruits et légumes, dont huit régionaux, sous tutelle du ministère du Commerce (Entreprise MAGRO) et le reste c’est des petits marchés », souligne-t-elle, déplorant que « nous n’avons pas de marchés de gros pour l’agroalimentaire, mais plutôt des concentrations éparpillées sur quatre régions et regroupant 400 commerçants de gros ». Ajoutant «nous avons seulement neuf espaces d’hyper-distributions, dites centrales de ventes ». Pour pallier à ce défaut de distribution-disponibilité, la responsable lance un appel au privé pour s’investir dans la construction d’hyper-marchés, pour augmenter les points de vente.
Sarah O.

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