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Sellal défend son gouvernement et met en garde : «le statu quo n’arrange pas l’économie»

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Dans une interview accordée hier à l’APS, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est exprimé sur la situation économique du pays et son plan anticrise. Devant ce contexte reconnu d’être sévère, Sellal a appelé à un sursaut pour dépasser l’immobilisme. Car, pour lui, le statu quo ne mène nulle part. à l’heure du débat sur le PLF-2016, Sellal a tenu à clarifier et à défendre les choix du gouvernement, afin, semble-t-il, de mettre fin à toute polémique.
Ainsi, se basant sur les prévisions des analystes, le Premier ministre a affirmé que les marchés pétroliers pour l’année en cours et celle à venir sont au rouge, en reconnaissant de fait une situation «sévère». Pour mieux étayer ses propos, il s’est référé aux indicateurs économiques du pays. En effet, les ressources publiques inhérentes aux revenus pétroliers ont enregistré une baisse vertigineuse de 44%, en raison, a précisé le ministre, du recul des prix de l’or noir de 48%, et ce durant les dix premiers mois de l’année 2015. Ce sont là les indices qui font dire à Sellal que l’économie algérienne a subi un «choc brutal», à peine elle commence à sortir d’une crise liée aux troubles sécuritaires de la décennie noire, à l’origine d’une crise structurelle. En dépit de la traversée de désert à laquelle s’est confrontée l’économie nationale, le Premier ministre n’entend pas pour autant baisser les bras et verser dans le pessimisme. «Malgré cela on tient bon !», a-t-il indiqué, avant d’assurer que le pays dispose d’assez de réserves de change et des ressources du Font de régulation des recettes (FRR), lui permettant notamment de se surpasser pour sortir de la zone de turbulence. à ce titre, il n’a pas manqué de rappeler les décisions «courageuse et visionnaires» du président de la République, en ce sens, et qui traduisent de fait l’action du gouvernement. En évoquant l’impact de ce contexte sur le plan social, Sellal a encore rassuré que les conséquences de cette situation sur le pouvoir d’achat des citoyens ne sont pas forcément fatales. Et pour cause, l’inflation qui a enregistré une courbe ascendante au début de l’année, «a pu être maitrisée» et commence à décélérer pour s’établir à 5%, a-t-il précisé. D’autre part, les efforts de l’Exécutif concernant la maitrise du commerce extérieur n’ont pas été un vain mot selon Sellal. Ainsi, a-t-il souligné, la baisse des importations de 11,3% durant les dix premiers mois de 2015. Sur un autre registre, les restrictions budgétaires imposées par l’impératif, ont été réduites de 5%, durant la même période. Ceci, au moment où les ressources budgétaires ordinaires progressent de près de 9,3%, au même titre que le sont les crédits à l’économie (22,7%). Quand aux banques, Sellal a affirmé qu’elles affichent des liquidités atteignant 730 milliards de DA, pour dire qu’il y a de quoi approvisionner l’investissement productif. Néanmoins, le premier ministre revient pour affirmer que la situation est «dure et que les contraintes sont réelles avec des perspectives d’évolution incertaines», a-t-il prévenu. Tout en assurant aussi que le pays peut résister à ce choc contrairement à d’autres. Dans ses réponses, le Premier ministre n’a pas manqué d’attirer l’attention de tous en appelant à la mobilisation, pour sortir du «statu quo», qui n’arrange pas les affaires de l’économie et son développement. Par ailleurs, Sellal a fait allusion à la polémique sur le PLF-2016, en affirmant que l’état ne renoncera jamais à sa politique sociale, ni à sa souveraineté nationale et économique. Pour lui, l’action du gouvernement vise à édifier une économie émergeante, à travers laquelle, il sera impératif de s’appuyer sur l’entreprise privée et sur l’investissement étranger.
F. Guellil

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