Le Salon national de l’emploi s’avère chaque année un rendez-vous incontournable pour les jeunes chômeurs qui cherchent à tout prix du travail, en vue d’intégrer la vie professionnelle. Toutes les sociétés privées, voir étatiques, prennent part à cet évènement dédié en premier lieu à définir les besoins du marché du travail. Ainsi, lors d’une virée effectuée au Palais des expositions de la Safex d’Alger, le second jour du Salon de l’emploi (Salem 2015) a connu une affluence plutôt timide. Les jeunes, tous bien vêtus, curriculums-vitae et lettres de motivations à la main, sillonnaient les stands des exposants. Conscients que ce Salon pourrait être une opportunité pour rencontrer de multiples employeurs potentiels, et pour récolter des informations et de nouer des contacts utiles, les jeunes algériens semblaient hier déterminés à réaliser leur but. Toutefois, les chercheurs d’emploi étaient unanimes que le diplôme, à lui seul ne suffit plus. La formation est aussi indispensable et évolue selon les besoins des entreprises. Comme le veut la tradition, les principaux recruteurs et intermédiaires étaient présents en force au Salon.
À savoir, l’ANSEJ, CNAC, ANEM, Emploi Partner, la Police algérienne, les Douanes…etc. Ces derniers ont répondu aux questions des visiteurs et leurs préoccupations. Comme à chaque Salon, des manques sont à déplorer par les visiteurs. En effet, Hamza 22 ans nous a confié sa déception quant à l’organisation de l’année dernière, «j’ai postulé auprès de nombreuses sociétés, mais en vain, aucune d’elle ne m’a appelé pour un entretien, espérons que 2015 sera meilleure», a-t-il dit. À cet égard, Mme Sarrah Saci, responsable commerciale à Emploi Partner a indiqué que «certaines entreprises se contentent de ramasser des CV et se constituent une banque de données pour recruter plus tard», tout en assurant que ce n’est pas le cas de sa boîte. Il faut dire que les sites de recrutement naissent comme des champignons en Algérie. C’est un secteur où la concurrence est ardente. Mais pour Mme Saci cette « concurrence est bénéfique pour le développement du marché de l’emploi en Algérie». De son côté, Arrache Mohamed, directeur de l’information, des études et de la documentation auprès de l’Anem a indiqué qu’étant « un organisateur du Salon Salem 2015, l’Anem vise à donner le maximum d’informations sur la recherche d’emploi aux demandeurs d’emploi et aux recruteurs ». Tout en poursuivant, « tous les dispositifs d’aide aux emplois sont présentés ici, ce qui aide les jeunes Algériens à découvrir de près ces mécanismes de création d’emploi ». Il est à noter qu’un programme d’animation est prévu en marge du Salon, en direction des jeunes entrepreneurs exposants et du large public : visites guidées au profit des stagiaires des instituts et centres de formation professionnelle et des étudiants des universités et grandes écoles, des ateliers quotidiens d’initiation sur l’entreprenariat et le parcours du promoteur en matière de création et gestion des micro-entreprises, les techniques de recherche d’emploi et l’accompagnement à l’élaboration de CV et lettres de motivation. Par ailleurs, les grandes sociétés algériennes, à l’instar de Sonatrach, Sonelgaz, Air Algérie… étaient absentes à l’évènement.
Dans tout les cas de figures, le Salon reste une opportunité importante pour les jeunes. Alors à vos CV, le marché de l’emploi vous attend.
Lamia Boufassa