Accueil ACTUALITÉ RÉVISION DE LA LOI SUR L’EXERCICE SYNDICAL : « Nous avons toujours demandé aux...

RÉVISION DE LA LOI SUR L’EXERCICE SYNDICAL : « Nous avons toujours demandé aux autorités d’apporter des solutions »

0

Lors du dernier Conseil des ministres, le Président a ordonné au Gouvernement de réviser la loi encadrant l’exercice syndical. Ce projet qui vise à adapter l’action syndicale aux résolutions du Bureau international du travail (BIT) devra associer les partenaires sociaux dans le processus d’élaboration du nouveau texte. Dans la foulée, et interrogé ce sujet, le président du SNPSP, Lyes Merabet, fait connaitre l’avis de son syndicat.

«Premièrement, on aurait aimé être consulté par rapport à ce projet qui a été discuté en Conseil du gouvernement et présenté ensuite au Conseil des ministres », répond-t-il d’emblée. Il précise que son syndicat, tout comme ses pairs dans la famille syndicale autonome, n’était pas en possession du document dudit projet. Pour lui, « aucune organisation n’en a été destinataire, conviée à discuter ou à réfléchir » par rapport à la révision de la loi sur l’exercice syndical. Du coup, et pour le peu d’informations dont il dispose à ce sujet, le Dr Merabet dire qu’ « on est dubitatif ». Quoique, partant des résolutions rendues par le Conseil des ministres sur la question, l’invité du Forum du Courrier d’Algérie « ça a parlé de points qui nous concernent et pour lesquels on a toujours demandé aux autorités publiques de faire bouger les choses, de corriger et d’apporter des solutions » en lien avec le droit à l’exercice syndical. Mais toujours est-il, tant que le projet n’est pas sous les yeux pour être consulté, ce cadre syndical affiche une certaine appréhension. Ceci dit, Dr Merabet est convaincu que tant qu’ils ont été présentés, les axes de ce projet vont dans le sens d’apporter des solutions aux préoccupations des syndicalistes. À commencer par les recommandations en termes de conformité émises par le BIT. Et selon lesquelles qu’après 30 ans de pluralité  dans ce domaine, « il n’y a que l’UGTA qui est reconnue comme union syndicale », déplore-t-il, allusion à la Confédération des syndicats algériens (CSA) qui renferme plus d’une dizaine d’organisations qui attend toujours son agrément par les autorités. « C’est une question qui a été posée, depuis des années, par les syndicats autonomes, à savoir la mise en place de confédérations et d’unions syndicales. Au niveau de la CSA, nous avons abordé la question avec les représentants du BIT (…) Donc, je pense que c’est un élément important en attendant les détails comment ça va se faire (projet de révision) et dans quel sens.» À propos du point relatif au critère de représentativité chez les syndicats, le président du SNPSP dit que son organisation a toujours dénoncé la procédure en vigueur. Une procédure consistant à fournir le mois de mars de chaque année des documents avec preuve à l’appui pour justifier la représentativité du syndicat, notamment en termes du nombre d’adhérents, les cotisations … Pour ce qui est du point relatif à la protection du syndicaliste comme évoqué par le Conseil des ministres dans ce projet de révision, Lyes Merabet estime que c’est une « bonne chose ». Pour preuve, il rappelle les actions menées contre les syndicalistes qui étaient nombreux à être licenciés par l’employeur public, privés de leurs indemnités ou autres primes, notamment pour toute participation à une action de protestation. Enfin, sur le chapitre concernant « la distinction de l’action syndicale de la responsabilité dans la gestion et de l’appartenance politique », le Dr Merabet salue cette mesure. Ceci, dans le sens où le SNPSP plaide en faveur de cette distinction et introduite même comme clause dans les statuts de ce syndicat.
« Les mesures incitatives du Président n’ont pas été suivies d’effet immédiat »
Abordant la situation socioprofessionnelle du personnel de la santé, comme tout le monde le sait, a été reconnu dans ses efforts durant la crise sanitaire liée à la Covid-19 par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lui-même et à plusieurs séquences, Dr Merabet relance les autorités publiques sur la question des mesures incitatives financières décidées en haut lieu mais qui souffrent, au demeurant, d’une mise en place. Hormis la prime Covid-19 exceptionnelle décidée par le chef de l’État et reversée au personnel chaque mois, pour peu encore que celle-ci arrive dans les délais, d’autres décisions « n’ont pas encore été mises en place sur le terrain », déplore-t-il. Il rappelle à ce titre la prime de 100 millions de centimes décidée au profit des familles qui ont des victimes parmi les professionnels, l’assurance maladie à 100% au lieu de 80%, la bonification de la retraite, la reconnaissance de la Covid-19 comme maladie professionnelle etc.
Farid Guellil

Article précédentLE REDACTEUR, UN CERTAIN FARID BELHADJ, PROCHE DU PRINCE MAROCAIN MOULAY RACHID : Le Makhzen derrière le rapport erroné de la BM sur l’Algérie
Article suivantEN L’ABSENCE D’UNE APPROCHE GLOBALE DE LA SANTÉ : « La complémentarité public – privé est inexistante »