Autre annonce importante qu’a faite le président Abdelmadjid Tebboune, la révision de la loi électorale dans certains de ses aspects techniques. Le Président a ainsi annoncé des réajustements dans les missions de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), soulignant que les prochaines élections législatives et locales seront organisées dans les délais prévus. Le président Tebboune a précisé, à ce propos, que le travail est en cours pour la « révision de la loi électorale actuelle, dans certaines de ses dispositions techniques, sans toucher à ses clauses fondamentales qui répriment et sanctionnent la fraude ainsi que l’achat des consciences et des voix ». « Je n’ai jamais accepté que l’argent dirige les institutions. Je ne l’ai pas accepté en 2017, je ne l’accepte pas aujourd’hui et je ne l’accepterai pas à l’avenir. Quiconque s’adonne à l’achat des consciences, en paiera le prix », a déclaré le président de la République, ajoutant que cela devra offrir aux jeunes la possibilité d’accéder à des sièges à l’Assemblée populaire nationale (APN). Le Chef de l’État a annoncé, dans ce sens, que des propositions seront soumises dans les prochains jours portant sur des réajustements des missions confiées à l’ANIE, afin qu’elle puisse se consacrer pleinement à sa mission principale, à savoir garantir la transparence et la régularité du processus électoral, précisant que la préparation matérielle des élections sera, quant à elle, à nouveau confiée au ministère de l’Intérieur.
« Pas d’élections anticipées »
Interrogé sur les prochaines élections législatives et locales, le président de la République a souligné qu’ « elles seront organisées dans les délais prévus, soit après expiration du mandat des Assemblées populaires nationales et locales élues ». Ce qui veut dire qu’aucune élection anticipée n’est prévue dans l’agenda. Le Président est revenu, dans ce contexte, sur les principales missions qui incombent à l’Assemblée populaire nationale (APN), « habilitée à proposer différentes lois, qui ne vont pas à l’encontre de la souveraineté nationale et ne sont pas contraires aux principes de la République, quant aux démonstrations de force, le peuple en est fatigué », a-t-il tenu à rappeler. À cette occasion, le président de la République a passé en revue les démarches entreprises dans le cadre de la révision du découpage administratif, notamment la classification des communes, « un problème qui se pose depuis 1967 », ajoutant que « tous ces points ont été évoqués mais n’ont pas encore été tranchés ».
Ania N.