Accueil À LA UNE RESULTATS DE LA CAMPAGNE CEREALIERE : Le stockage, facteur déterminant

RESULTATS DE LA CAMPAGNE CEREALIERE : Le stockage, facteur déterminant

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L’attention accordée à la céréaliculture par les pouvoirs publics a été confirmée par les instructions données en Conseil des ministres, ce dimanche, par le président Abdelmadjid Tebboune « d’œuvrer et de veiller rigoureusement à réaliser, lors de la campagne de moisson 2025, des résultats supérieurs à ceux enregistrés lors de la saison 2024».
Cet intérêt est également manifesté pour les capacités nationales de stockage des céréales appelées à passer de 4 à 9 millions de tonnes d’ici deux ans dans le cadre du programme du président de la République. L’élargissement des capacités de stockage s’inscrit dans la nouvelle politique de l’État et sa vision prospective en matière de sécurité alimentaire, a expliqué le président Tebboune en Conseil des ministres, au début de cette année. À la même occasion, il avait ordonné le transfert immédiat des projets de silos de stockage de céréales aux walis, avec l’élaboration d’une étude complète sur le dossier, sous la supervision directe du ministère concerné, pour davantage de transparence. En mars dernier, dans une déclaration à la presse en marge d’une visite d’inspection dans la wilaya de Boumerdès, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa a annoncé que le secteur lancera prochainement la construction de 30 silos de grande capacité, 16 silos de capacité moyenne et 352 centres de stockage de proximité des céréales à travers le pays, avec une capacité de 50 000 quintaux pour chaque centre. Il s’agit de réaliser l’autosuffisance et la sécurité alimentaire et de répondre aux besoins de la consommation interne de ces produits, ainsi que limiter progressivement l’importation de blé et d’orge avant d’arrêter complètement l’importation de blé tendre, a expliqué le ministre. Les spécialistes estiment que ce programme important permettra à l’Algérie de disposer d’un stock stratégique de céréales, la protégeant des fluctuations des approvisionnements observées actuellement dans le monde en raison des tensions géopolitiques, tout en aidant les agriculteurs à sécuriser leurs productions. Dans ce sens, la construction de 70 silos est en voie d’achèvement, apprend-on. Le président Tebboune avait ordonné d’accélérer le parachèvement des travaux des silos, pour contribuer à optimiser l’exploitation des capacités de production de céréales et renforcer, par conséquent, la sécurité alimentaire du pays. Les communes connues pour une production céréalière régulière et abondante sont particulièrement concernées par le programme de construction de silos de stockage. On parle d’une récolte de la campagne moisson-battage 2024-2025 plus abondante que la précédente, sur la base des indicateurs positifs enregistrés à travers plusieurs wilayas. Il y a eu de bonnes conditions climatiques en plus de l’appui accru aux agriculteurs. La réception de nouveaux centres de stockage de proximité est un facteur supplémentaire favorable à l’accroissement de la production. En effet, la campagne moisson-battage a bénéficié d’investissements considérables dans le domaine du stockage. Le secteur des céréales est qualifié de stratégique pour des raisons évidentes. Il exige une vigilance de tous les instants, face aux carences de gestion, au risque de détournement vers le réseau informel et de la nécessité absolue d’assurer la disponibilité du produit et la stabilité de son prix. La rigueur est indispensable sur tous les maillons de la chaîne. Dans cette démarche, l’importance stratégique du recensement général de l’agriculture pour une prise de décision optimale, la modernisation du secteur agricole et le renforcement de son rôle dans la sécurité alimentaire, a été souligné par le président Tebboune lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée le 8 avril dernier. Il avait instruit le ministre de l’Agriculture d’approfondir l’opération en incluant toutes les filières, les têtes de bétail par catégorie, la répartition géographique de la production, les périmètres irrigués ainsi que le nombre d’arbres fruitiers par variété, notamment les oliviers et les palmiers.
M’hamed Rebah

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