Le 6 avril dernier, en réunissant autour de lui les membres du Haut conseil de sécurité (HCS), le président de la République avait donné le ton. Pas question pour l’État de rester les bras croisés face à l’intrusion des séparatistes et des intégristes radicaux dans les marches populaires du Hirak.
Dès lors, le chef de l’État a ordonné l’application stricte et rigoureuse à l’encontre de tout groupe prônant les le sécessionnisme et le radicalisme religieux, dont le mouvement de Ferhat Mehenni et l’organisation de Larbi Zitout et compagnie ont été dans le viseur. Hier, le même Haut conseil de sécurité, qui s’est réuni sous la férule du président Tebboune, a déclaré le MAK et Rachad comme étant deux organisations terroristes.
En effet, nous apprend un communiqué de la présidence de la République, après avoir fait écouter aux membres de la haute instance sécuritaire du pays, les rapports de situation sur les plans sécuritaire et politique, et de-là se pencher sur « les actes hostiles et subversifs commis » par les mouvements dits (Rachad) et (MAK), le HCS a décidé, dans ce cadre, de les classer sur la liste des organisations terroristes et de les traiter comme telles ».
Autrement dit, Rachad et le MAK sont désormais considérées par l’État comme deux organisations terroristes qu’il conviendra à combattre dans le respect de l’intégrité territoriale et les loi de la République. Pour ce qui est du MAK, le 25 avril dernier, le ministère de la Défense nationale avait révélé que les services de sécurité relevant de ses compétences ont mis la main sur une bande criminelle composée de partisans du mouvement séparatiste. Lequel groupe était impliqué dans la planification d’attentats et d’actes criminels lors des marches et des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays, en sus de la saisie d’armes de guerre et d’explosifs destinés à l’exécution de ses plans criminels, une dangereuse conspiration ciblant le pays, fomentée par ledit mouvement a été dévoilée ». Le lendemain, l’un des éléments arrêtés par les services de sécurité du MDN avait fait des révélations, sur une vidéo diffusée par la Télévision nationale. Haddar Nour Eddine, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avait accablé à charge le chef du MAK et ses partisans dans une affaire d’acquisition d’armes à feu.
Les frontières terrestres resteront fermées
Autre question au menu de la réunion du HCS, la réouverture des frontières comme décidé lors du Conseil des ministres de dimanche. Ainsi, le HCS a examiné minutieusement la question des liaisons aériennes et les conditions sanitaires se référant à l’entrée des voyageurs en l’Algérie. Toutefois, pour ce qui est des frontières terrestres, celles-ci « resteront fermées sauf en cas de nécessité », selon la même source citant le communiqué sanctionnant les travaux du HCS, soulignant que les mesures détaillées sur la question « seront définies par un décret exécutif ».
Enfin, abordant la question des élections législatives du 12 juin prochain, le HCS s’est penché sur les ultimes préparatifs inhérents à ce rendez-vous. Suite à quoi, et après avoir écouté les exposés inhérents aux préparatifs s’est dit « satisfait des efforts » consentis par les institutions de l’État aussi bien ceux fournis par l’Autorité nationale indépendante des élections que ceux de l’administration ainsi instruite de mettre à disposition de l’ANIE tous les moyens logistiques et financiers pour la réussite de sa mission.
F. Guellil
PLACÉ EN GARDE À VUE À PARIS
Ferhat Mehenni serait poursuivi pour blanchiment d’argent
Ferhat Mehenni, qui dirige le mouvement séparatiste MAK depuis l’exil en France, a été arrêté hier à Paris, avant qu’il ne soit placé en garde à vue par la police du commissariat du 17e arrondissement de la capitale française, selon ses propres partisans. Dans un premier temps, les motifs ayant conduit à la convocation et l’interrogatoire suivi d’une décision de garde à vue, n’ont pas été évoqués. Mais, dans l’après-midi, des informations, rapportées par des médias locaux, ont fait état d’une arrestation en « bande organisée » qui a impliqué une dizaine de personnes, dont le chef du MAK lui-même et neuf autres partisans, dans une affaire de « blanchiment d’argent ». Plus précisément, il s’agit, selon les mêmes sources, d’une affaire liée à un trafic de tickets du Pari mutuel urbain (PMU).
R. N.