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REPRISE PROCHAINE DES TRAVAUX DE LA COMMISSION CONSTITUTIONNELLE LIBYENNE AU CAIRE : La tripartite Alger-Tunis-Tripoli s’en félicite

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La réunion tripartite Tunisie-Algérie-Libye tenue à Tunis a été sanctionnée par un communiqué final, dans lequel, les trois pays frères et voisins, ont souligné «l’importance des échéances électorales pour construire l’avenir de la Libye dans la sécurité, la stabilité et l’unité nationale», de manière à lui permettre, poursuit la même source «de se consacrer à sa reconstruction et de reprendre sa place dans la région», lit-on.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, ses homologues, le chef de la diplomatie tunisienne, Othman Jerandi et la ministre libyenne des Affaires étrangères Mme Najla Al-Mangoush ont insisté au terme de leur réunion à Tunis, sur l’importance de soutenir la Libye pour qu’elle renoue avec la vie politico-institutionnelle, via des échéances électorales, « législatives et présidentielle » comme l’a indiqué la MAE libyenne, au terme de sa rencontre avec le président tunisien, Kaid Esebsi. Dans le document final, il a été souligné que l’impératif retour de la Libye à la stabilité institutionnelle et la vie politique, est à même de prémunir la Libye de risques majeurs pesant sur son unité, et lui garantir un retour certain à sa place dans la région notamment « en tant que pôle économique et financier à même de contribuer à l’intégration économique de l’ensemble des pays de la région », au renforcement de la stabilité économique des pays voisins, poursuit la même source ainsi qu’ « à l’appui des partenariats stratégiques économiques sur la base des intérêts communs, des avantages réciproques et du développement durable et global ». Insistant sur l’important retour de la stabilité politique et institutionnelle, chez notre voisin libyen, pour les ministres algérien, tunisien et libyenne, cette stabilité est à même « de garantir la sécurité et la stabilité dans la région en général ». Aussi au vu de la complexité de la situation en Libye, sur fond des interférences d’acteurs étrangers sur la scène libyenne, depuis l’intervention de l’Otan en 2011 dans ce pays, le communiqué final a souligné l’importance et « la nécessité de parachever le processus politique dans l’entente et l’unité à travers un dialogue libo-libyen » est-il précisé. Les ministres ont mis en avant, dans ce contexte, l’importance « de fédérer les efforts nationaux libyens pour réaliser la réconciliation nationale » et aussi « unifier les rangs et les vues suivant une approche du processus politique dirigé par la Libye », dans le cadre de la collaboration active avec la communauté internationale. Les ministres se sont félicités par la même occasion « de la reprise, prochaine, des travaux de la commission constitutionnelle mixte au Caire » et exprimé leur soutien et « encouragement » à ses membres, représentant la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’Etat, les appelant « à saisir cette opportunité pour aboutir aux consensus nécessaires » en vue de « finaliser la formulation de la base constitutionnelle », laquelle « permettra au peuple libyen d’exercer son droit souverain de choisir ses dirigeants et ses représentants dans les plus brefs délais » est-il indiqué. Par ailleurs, concernant le prochain rendez-vous important de La Ligue arabe, à Alger, la rencontre a permis aux homologues de Lamamra, de s’enquérir «  des préparatifs en cours pour le Sommet arabe prévu en Algérie, les 1 et 2 novembre 2022, » outre les efforts consentis de part et d’autres « pour la réussite de ce rendez-vous arabe important en vue de sortir avec des décisions et des résultats ambitieux répondant aux aspirations des peuples arabes » notamment palestinien, faut-il le rappeler, question inscrite en priorité, avait indiqué le président Tebboune, dans ses déclarations sur le sommet arabe d’Alger. Saluant « l’attachement de l’Algérie à réunir les conditions favorables pour rassembler les pays arabes », les ministres des Affaires étrangères de Tunisie et de la Libye ont affiché, «leur soutien et leur entière adhésion aux démarches visant à aboutir aux consensus nécessaires pour la relance de l’initiative de paix arabe et la garantie d’une solution juste, durable et globale à la question palestinienne pour l’établissement d’un État palestinien selon les frontières de 1967 avec El-Qods pour capitale ». De même pour «  la réussite du projet de réforme de la Ligue arabe pour être au diapason des développements survenus sur le double plan régional et international et la consolidation de la place du monde arabe à l’échelle internationale ».

La tenue du Symposium international de Tokyo sur le développement de l’Afrique en août et le Sommet de la Ligue Arabe à Alger novembre prochains abordés
Les ministres ont mis en exergue les efforts de la Tunisie visant à réunir tous les moyens pour assurer la réussite de la 8e session du Symposium international de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), prévu les 27 et 28 août 2022, soulignant l’importance de cet évènement en matière d’établissement de partenariats constructifs sur les plans bilatéral et multilatéral entre les pays africains et le Japon. Ils ont affirmé aussi leur adhésion totale à la concrétisation des objectifs escomptés de ce rendez-vous. Réaffirmant l’importance des relations de fraternité entre les trois pays ainsi que les liens profonds entre leurs peuples et leur foi en leur destin et avenir communs, les ministres des AE , Lamamra, Jerandi et Al-Mangoush ont estimé » nécessaire de cristalliser une approche commune de coopération » dans l’objectif de réaliser, est-il indiqué «  l’intégration stratégique et le développement solidaire et intégré dans la région ». Mettant l’accent, dans le communiqué final de leur rencontre sur «  la nécessité d’intensifier les efforts conjoints en termes de lutte contre les menaces terroristes qui guettent la région, de lutte contre le crime organisé transfrontalier et les crimes cybernétiques »,ils ont convenu de consolider davantage d’efforts visant «  l’appui des mécanismes mis en place au niveau, régional et international pour la consolidation des capacités de riposte à toutes formes de menace » est-il précisé.
La question de la migration, qui a até aussi au menu de la rencontre des trois ministres, Alger ,Tunis et Tripoli ont souligné, selon la même source «l’importance de cristalliser une vision commune en matière de règlement des questions liées à la migration irrégulière ainsi que leurs défis sécuritaires et humains » selon une approche basée, poursuit-on «  sur le développement équitable et le renforcement des circuits de migration régulière ». Les ministres ont aussi souligné la nécessité de soutenir la coopération commune dans les domaines vitaux, citant, la sécurité sanitaire, énergétique et environnementale, « à la lumière des défis et enjeux imposés par la pandémie du Covid-19 et des mutations internationales survenues dans ces domaines». Concernant les nouveautés sur la scène continentale, les ministres ont convenu « de renforcer la coordination et l’action commune et concertée pour contribuer à la consolidation du rôle de l’Union africaine (UA) » et ce, est-il indiqué «pour davantage d’efficacité et de célérité afin de relever les défis auxquels sont confrontés les États et peuples du continent, dans l’unité et la solidarité , tout en les mettant à l’abri des tentatives de leur exploitation et de division » souligne-t-on . Réitérant leur attachement au partenariat arabo-africain, les ministres ont exprimé «  leur volonté d’aller vers davantage de coopération, d’intégration et de complémentarité », dans le « respect des principes et objectifs de l’acte constitutif de l’UA et de la Charte de la Ligue des Etats arabes ».
Synthèse Karima B.

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