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RÉPRESSION DE LA MARCHE DES ÉTUDIANTS, ARRESTATIONS, LE PLF 2020 ET LA LOI SUR LES HYDROCARBURES Condamnation et rejet populaires au 34e vendredi de marche

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Les manifestations populaires pacifiques du 34eme vendredi pour le changement du système politique en place,  hier, à Alger, comme à travers les autres wilayas du pays ont été particulières, notamment par les slogans ayant accompagné la forte mobilisation populaire.

Condamnation de la répression et des arrestations de manifestants pacifiques de la 33ème mobilisation des étudiants, mardi dernier, exigence de la libération des détenus du mouvement du 22 février, à leur tête le moudjahid Lakhdar Bouregâa, l’expression de l’opposition des milliers de marcheurs à Alger et ailleurs, aux projet de Loi de Finances 2020 et à la loi sur les hydrocarbures et le refus de la présidentielle du 12 décembre prochain, ont été les principaux messages de la journée d’hier. Après plus d’une heure, du début, hier, vers 12h30, de la manifestation du 34eme vendredi, de la mobilisation populaire pacifique pour le changement, par quelques centaines de marcheurs, venus du côté de Khelifa Boulkhalfa, des milliers d’autres manifestants, venus des différents quartiers d’Alger, ont rejoint , dès 14 heuers le parcours habituel des marches de vendredi. Une importante foule a défilé, hier, dans le centre d’Alger, pour marquer, le 34eme vendredi, que les manifestants ont voulu particulier, en réponse, à la répression et l’arrestation d’étudiants et de citoyens, lors de la 33eme mobilisation hebdomadaire de la communauté universitaire, à leur tête les étudiants, mardi dernier. Alger a été, comme chaque vendredi, assiégée par un imposant dispositif policier, tout au long du trajet traditionnel des marches populaires pacifiques. Une marée humaine, en provenance des quartiers populaires d’Alger,  Bab-el-Oued, Casbah, des femmes, des hommes, vieux et jeunes, ont traversé le Boulevard Asslah Hocine, d’un pas sûr, au rythme des slogans «Makach el vote mâa al issabate : pas de vote avec la bande : NDLR) », «Dawla madaniya machi askaria : État civil et non militaire), «Chyatine El 3issaba, hagarineetalaba : laudateurs de la bande, répresseurs des étudiants :Ndlr » ou bien « Djazaïr houra démocratya : Algérie, libre et démocratique : NDLR) » .

Non au PLF 2020 et la nouvelle loi sur Hydrocarbures
Les drapeaux brandis haut vers le ciel, flottaient à l’air des slogans des milliers de voix de citoyennes et citoyens, qui se sont également prononcés sur le projet de loi de Finances 2020 (PLF20) et les nouvelle loi des hydrocarbures. «  Klitou Lebled Yaserakine « vous avez dilapidé les richesses du pays, vous les voleurs NDLR), «Kanoune El Mahroukate ,charika irhabya : loi des hydrocarbures, entreprise terroriste :NDLR) ». Des messages forts lancés, hier, par les milliers de manifestants, dont ceux venus , aussi en nombre impressionnant, vers 14h, des quartiers populaires de Belouizdad et environs pour rejoindre le trajet traditionnel de la mobilisation populaire pacifique du vendredi, dont le 34eme, hier, qui était particulier, notamment par les messages lancés, à travers les slogans, dont ceux précités. Les détenus du mouvement populaire pacifique pour l’édification d’un État de droit ont été, encore en ce vendredi, au centre des exigences exprimées, hier, par les milliers de manifestants, à Alger, comme ailleurs, à travers le pays. «ETelgou Weladna, Mabaouch la Cocaïne : libérez nos enfants, ils n’ont pas vendus la cocaïne : Ndlr » ou bien à travers le couplet du chant patriotique « Ekhwani Matensaouch Echouhada, Ettelgou Bouregâa, hed, etnine: Mes frères n’oubliez pas les martyrs, Libérez Bouregâa, un, deux NDLR » Non loin de la place baptisée, Maurice Audin, martyr de la Révolution du 1er novembre 1954, un immense drapeau est hissé très haut par un homme, d’une cinquantaine d’années, entouré par des centaines de manifestants scandant « Makach el vote maa al issabate :(Pas de vote avec la bande) », le slogan est repris par les manifestants, comme une vague, jusqu’à arriver, à un certain niveau de la marée humaine, qui s’étendait jusqu’à non loin de la Grande Poste, quadrillée par un important dispositif de sécurité. du Côté de la Rue Pasteur, même ambiance de mobilisation et de messages lancées à travers les même slogans, qui de temps en temps se faisaient accompagner par les youyous des femmes, fortement présentes, comme chaque vendredi. Des pères, des oncles et parfois des grands–pères, portant, sur les épaules, leurs bambins enveloppés des couleurs nationales, affichaient une mine de fierté, convaincus qu’ils transmettent ainsi l’amour du pays et la défense d’une Algérie, libre et démocratique. C’est au rythme également du slogan «Djazair horra démocratya : Algérie libre et démocratique » que des femmes, hommes, enfants, jeunes et moins jeunes ont marché hier, côte à côte pour réaffirmer leur refus de la présidentielle, comme solution à la crise, en exigeant, le départ des symboles du système, citant Bensalah et Bedoui, sans manquer de crier « Dawla madania, machi askaria : État civil, pas militaire ». Le cortège de manifestants qui a commencé à défilé peu après12H30, hier, a été renforcé par une nombreuse foule qui l’a rejoint, par milliers, à partir de 14 heures, pour marquer le 34èm vendredi, dans les rues et les grandes artères du trajet habituel, de la Rue Didouche Mourad à la Grande Poste, en passant par la Place Maurice Audin, de la rue Bab-Azzoune, à la Grande-Poste, en passant par le Boulevard Asselah Hocine, des dizaines de milliers de manifestants étaient encore au rendez-vous hier, au centre d’Alger.
Karima Bennour

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