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Rentrée scolaire / plusieurs dysfonctionnements relevés : Pas aussi « net » qu’on ne l’avait prévu…

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Alors que dans certaines wilayas, c’est le manque d’encadrement qui pose problème, dans d’autres c’est le délabrement, voire carrément l’absence d’infrastructures scolaires. À une semaine de la rentrée, la situation, qualifiée de «catastrophique» par les syndicats du secteur, ne différerait pas, selon eux, de celle des années précédentes.
«Nous assistons à un même scénario depuis plusieurs années», a déclaré, à ce propos, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation, Boualem Amoura. Contacté hier, il a souligné qu’en dépit des mesures prises cette année pour la réussite de la rentrée des classes, beaucoup reste, toutefois, à faire. Abordant, en premier lieus la problématique de surcharge de classes, notre interlocuteur a relevé que la solution entreprise par la tutelle d’installer des chalets provisoirement n’a pas tout a fait réglé le problème. En effet, il a affirmé que certaines wilayas n’ont toujours pas reçu ces chalets sensés abriter les élèves pour une période bien déterminée. C’est notamment le cas au sud du pays, a-t-il révélé à ce sujet.
Toujours en ce qui concerne les dysfonctionnements qui ont caractérisé cette rentrée scolaire, Amoura a évoqué le manque d’encadreurs dans plusieurs écoles. Entre autres à Djelfa, Tebessa, Mila, Chlef, beaucoup d’enseignants et d’encadreurs n’ont pas reçus leurs affectations. Le secrétaire général du SATEF a également cité le cas de trois lycées n’ayant pas repris en raison de l’absence totale d’encadreurs dans la wilaya de Mila. À Relizane, par contre, poursuit-il, les élèves ont été reçus dans un établissement d’enseignement moyen (CEM) non achevé. Le manque d’équipements figure également dans la liste des points noirs cités par notre interlocuteur qui a fait état de la non-conformité des cantines scolaires, en raison de l’absence de matériels et de moyens nécessaires pour les cuisines. à propos de la vente des livres scolaires, notre interlocuteur a fait savoir que plusieurs chefs d’établissements ont pris l’initiative d’aller chercher ces manuels avec leur propre véhicule afin de les vendre aux élèves au sein de l’école, par faute de moyens également. Pour le secrétaire général du SATEF, tout le monde a sa part de responsabilité dans ce qui se passe, aujourd’hui, dans les écoles. Il reproche au ministère de l’Éducation nationale de nommer des directeurs de l’éducation locaux incompétents et irresponsables. Les walis sont également impliqués dans «ce désordre», estime Boualem Amoura. Selon lui «la construction de milliers de logements sans écoles à côté, ou le non-achèvement de ces infrastructures dans les délais fixés reflète le laisser aller et le non-sérieux des responsables. Aussi, il a reproché aux présidents d’APC la gestion anarchique des établissements primaires.
Ania Nait Chalal

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