L’un des secteurs sur lesquels mise le gouvernement pour améliorer la situation sociale des Algériens et le développement local, est sans doute celui de l’Habitat. D’ailleurs, Sellal a insisté sur l’importance de faciliter au citoyen les procédures d’accès au logement. Aussi, a-t-il affirmé, les projets portant infrastructures publiques devront se poursuivrent au même rythme que les divers programmes de logement lancés sous différentes formules. Pour justement accélérer la cadence, le gouvernement veut impliquer le secteur privé, pour appuyer celui de l’Ètat. En effet, lors de cette réunion, les walis ont été instruits afin d’encourager et de proposer des mesures incitatives aux opérateurs privés, pour qu’ils s’investissent dans la réalisation des projets publics. Cependant, les projets relevant de la Sureté, de l’Éducation et de la Santé ne sont pas concernés par ces mesures. Pour Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, cela s’inscrit dans le cadre de la nouvelle orientation d’une économie rentière vers une économie créatrice de richesses. Interrogé sur question de la rationalisation des dépenses, le ministre a expliqué, hier, à travers les ondes de la Radio nationale chaîne III, qu’il s’agit de «dépenser moins pour un résultat meilleur», en rappelant les orientations du Premier ministre. Pour rassurer que son secteur s’inscrit bel et bien dans cette démarche, Tebboune a indiqué qu’il a interdit l’importation de matériaux de construction qui ne sont pas produits localement. C’est ce qui résulte d’un logement intégré entre 80 et 85%, a-il-t-souligné. Ceci sachant que le secteur consommera à l’horizon 2019, pas moins de 100 milliards de dollars, a-t-on indiqué. Comparant la situation à celle des années 90, où la rente pétrolière n’arrivait même pas à couvrir les frais des dettes, Tebboune estime qu’elle est totalement différente de celle d’aujourd’hui. Revenant à la question de son secteur budgétivore, le ministre s’en défend et insiste que la crise du logement doit être résorbée, «c’est une priorité», car avec ce problème la «société reste déséquilibrée», a-t-il affirmé. Interrogé par l’animatrice de l’émission sur le problème de l’urbanisation anarchique, le ministre a reconnu cet état de fait, en indiquant que le gouvernement a instruit le changement de la vision architecturale et d’adopter les instruments modernes. À ce titre, Tebboune a affirmé que les nouvelles réalisations futures en matière de villes nouvelles, de logements et les nouveaux plans d’occupation des sols, le secteur privé devra être associé. Même si, le ministre a précisé que les entreprises privées ne peuvent s’impliquer dans la réalisation des logements sociaux. Bien que, le secteur privé national a participé à la réalisation de 325 000 logements par an, soit 60%, contre les entreprises étrangères qui ont contribué de 36%. S’exprimant au sujet des logements AADL et LPP, le ministre a tenu à dire qu’il réaffirme ses déclarations. En effet, d’ici la fin de l’année, tous les souscripteurs à ces programmes (45 000) seront fixés sur les sites dont lesquels sont construits leurs logements, et ils devront aussi, selon Tebboune, de recevoir des décisions de pré-affectation. «Nous sommes passés à la phase active et concrète. La pré-affectation elle-même, est une forme d’affectation. Que les souscripteurs se rassurent. Des logements sont dores et déjà achevés», a-t-il indiqué. Pour lui, comme il l’avait déjà annoncé, les clés des logements seront remises à partir de janvier 2017, concernant les constructions achevées à plus de 70%, a-t-il assuré. Néanmoins, le ministre a mis en garde contre les fausses déclarations des souscripteurs. À ce titre, il a précisé qu’il veille au respect des conditions, notamment le certificat négatif.
Farid Guellil
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