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RENCONTRE GOUVERNEMENT – WALIS/LES NOUVEAUX CODES COMMUNAL ET DE WILAYA PRÉVOIENT PLUS DE PRÉROGATIVES AUX ÉLUS : Développer « l’Algérie locale »

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« Collectivités locales : locomotive du développement national » : le thème de la rencontre gouvernement-walis, tenue ces deux derniers jours, résume parfaitement l’importance accordée au développement local dans la stratégie adoptée par le président Abdelmadjid Tebboune.
La révision des Codes de la commune et de la wilaya est le premier jalon dans ce sens. Les idées exprimées à ce sujet par le président Tebboune dans son allocution prononcée lundi lors de la rencontre Gouvernement-walis indiquent clairement vers quoi doit tendre le nouveau cadre juridique qui régit les collectivités locales : accélérer la cadence du développement local et conférer davantage d’efficacité à la mise en œuvre des politiques publiques, afin de répondre en permanence aux aspirations des citoyens. Le  2 octobre dernier, le président Tebboune a procédé à l’installation de la Commission nationale de révision de ces deux codes qui touchent au « socle de l’État » que sont la commune et la wilaya. Ce lundi, le groupe chargé d’examiner les avant-projets des deux codes a entamé ses travaux au Conseil de la nation. Suivront ensuite, la révision globale du système de fiscalité locale et le nouveau découpage territorial. L’urgence est imposée par les exigences du développement économique et social. Il s’agit de renforcer davantage la décentralisation et créer des ressources de financement pour les collectivités locales qui doivent être dotées des moyens nécessaires à leurs nouvelles missions. Le nouveau cadre juridique des collectivités locales vise à conférer de larges prérogatives aux présidents des Assemblées populaires de wilaya et aux élus locaux en termes de développement et de gestion, et définir les responsabilités. Le but, à partir de l’expérience vécue par le passé, est de suppléer les lacunes qui entravent le développement local auquel, au contraire, doit être insufflé une nouvelle dynamique. Pour cela, il est prévu un statut particulier du wali, qui définira ses prérogatives et lui permettra d’intervenir en tant qu’acteur principal dans la dynamique économique suivant une stratégie étudiée prenant en compte les spécificités et les besoins de la wilaya. Ainsi, a fait savoir le président Tebboune, parmi les dispositions contenues dans la nouvelle version du code, figure celle qui consiste à « conférer au président de l’Assemblée populaire de wilaya la qualité d’ordonnateur, afin que l’élu local soit un responsable investi des pleines prérogatives ». Le président Tebboune a également insisté sur l’impératif de lutter contre la bureaucratie à travers « la numérisation globale qui est sur le point d’être généralisée ». Un des enjeux est la réduction des disparités entre les wilayas. « Il y a une révision en profondeur du code en termes de prérogatives, de moyens alloués et de classification des communes ». L’objectif est d' »instaurer un équilibre financier et économique entre les communes riches et celles moins favorisées », a fait savoir le président Tebboune. Il a annoncé que « la gestion de certaines infrastructures sera confiée à l’État au lieu des communes pour ne pas les accabler financièrement ». Pour rappel, l’enseignement primaire est du ressort des communes depuis le premier Code communal, adopté en janvier 1967. Un an après, en janvier 1968, sur Ordonnance du défunt président Houari Boumèdiène, les constructions scolaires ont été confiées aux communes.

La création d’emplois, défi majeur
Le défi majeur sur lequel insiste le président Tebboune est la création d’emplois. Il a enjoint aux walis de « consacrer des espaces aux petites activités professionnelles qui n’entrent pas dans le cadre des activités des zones industrielles » pour « la réalisation d’ateliers dédiés aux métiers manuels comme la construction et la plomberie », ce qui contribuera, a-t-il dit, à « l’emploi des jeunes » et à « la création d’une dynamique économique ».
De même qu’il a enjoint aux walis de « soutenir les projets d’investissement, quelle qu’en soit la taille, pour créer des emplois », rappelant s’être engagé lors de sa dernière campagne électorale à « créer 450.000 emplois ».
M’hamed Rebah

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