Raouraoua prépare-t-il un autre échec des Verts à la prochaine CAN ?

Visiblement, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, ne croit pas à un éventuel sacre de la sélection nationale en coupe d’Afrique des nations, sachant que les Verts comptent seulement un seul trophée continental dans leur palmarès, remontant de surcroît à l’année 1990 lorsque l’Algérie était l’hôte de cette épreuve. Et même si tous les observateurs s’accordent à dire qu’en disposant de l’actuelle génération de joueurs talentueux la sélection algérienne a une chance inouïe pour monter sur le toit de l’Afrique, Raouraoua lui n’en est pas pour autant optimiste.En tout cas, ses déclarations sur les ondes de la Radio nationale traduisent parfaitement le ‘’scepticisme’’ du patron de la FAF. «Dans le contrat du sélectionneur national Rajevac l’objectif est d’atteindre les demi-finales de la prochaine CAN. Nous avons aussi cette ambition de remporter la CAN, mais vous savez les conditions en Afrique sont difficiles. L’Afrique ce n’est pas le gazon du CTN de Sidi-Moussa. L’Afrique ce n’est pas le stade du Sporting ou de Leicester, d’où la difficulté que peut rencontrer notre sélection pour remporter le CAN.», a déclaré le président de la FAF.Pourtant, lorsque Raouraoua a voulu justifier son recours aux services de l’entraîneur serbe, Milovan Rajevac, après le départ du Français Christian Gourcuff, il s’est montré convaincu par son choix. «Rajevac a un bon vécu en Afrique, et on avait besoin d’un entraîneur de son profil. Ses résultats avec le Ghana, aussi bien en CAN qu’au Mondial-2010 prouvent qu’il s’agit d’un très bon technicien. Même la langue ne va pas poser de problème, car le football est un langage universel», a-t-il expliqué.A la lumière des propos de l’homme fort du football algérien, tout le monde s’interroge si Raouraoua n’était pas en train de préparer un éventuel échec des siens lors de la prochaine CAN, dont le coup d’envoi sera donné dans un peu plus de quatre mois. Lors de l’une de ses précédentes conférences de presse, Raouraoua avait clairement affiché sa préférence pour le Mondial, estimant qu’il s’agit du cadre idéal pour ses joueurs de s’exprimer pleinement, contrairement lorsqu’il s’agit évoluer aux fins fonds de l’Afrique. Il a également justifié son ‘’obsession’’ pour une qualification régulière pour la coupe du monde par des ‘’considérations financières’’.
H. S.