«En se présentant ce matin à la rédaction du journal, nous avons été empêchés d’y accéder pour rejoindre nos postes de travail», ont témoigné, hier, devant nous cinq employés, entre journalistes et photographes, du quotidien arabophone Echourouk, qui ont observé un sit-in et une grève de la faim devant le siège du journal, à la Maison de la presse «Abdelkader Safir» de Kouba, à Alger.
Derrière cette action de protestation, ces employés du groupe de presse dirigé par Ali Fodil l’expriment d’abord sur des pancartes, sur lesquelles ont pouvait lire «Non à l’appauvrissement du journaliste ! Non au mépris !
Non à l’injustice !…» Au début, on aurait cru comprendre qu’il s’agissait, encore une fois, d’une action pour protester contre les retards de versement des mensualités aux employés du journal. Finalement, et outre ce problème qui persiste selon eux, il s’agit de «sanctions en série décidées par l’administration du journal à l’encontre de cinq employés dont photographes et journalistes.
Les premiers ont été dépossédés du matériel de travail et les seconds ont été sanctionnés d’une mise à pied à titre conservatoire», ont-il expliqué, en précisant que «cette mise à l’écart a été formulée verbalement et non pas par écrit et sans respect des procédures légales».
Dans un document explicatif, par lequel ces contestataires ont saisi la direction du groupe et l’Inspection du travail, il y est dit que «trois journalistes et un photographe ont reçu une décision de promotion au grade de chefs de bureaux suivie d’une mutation vers les wilayas de Batna, Tiaret, Sétif et Oran.
Mais cette décision n’a pas été suivie d’une mise à disposition des moyens nécessaires, ni de frais de mission (transport, hébergement…)», ont-il déploré.
Les journalistes grévistes comptent poursuivre leur action jusqu’à demain jeudi.
Farid G.