Le championnat algérien reste fidèle à ses traditions en matière d’instabilité technique, étant donné que les statistiques montrent que les clubs de l’élite ne parviennent toujours pas à se débarrasser de cette fâcheuse habitude de limoger ou pousser à la démission leurs coachs après chaque échec.
En tout cas, les six premières journées du nouvel exercice laissent prédire un nouveau record à battre dans ce registre, confortant par là même la position du championnat national comme étant l’un des trois dans le monde qui consomment le plus d’entraineurs derrière ceux de la Bolivie et la Tunisie.
Et s’il y avait 36 changements de techniciens dans les barres techniques des équipes de la Ligue 1 au cours la saison passée, qui n’était pas allée à son terme, on compte déjà quatre départs parmi les drivers des clubs de l’élite, et la liste reste ouverte.
Nadir Leknaoui, le coach du NAHD, a failli d’ailleurs rejoindre cette liste, puisqu’il était question pour lui de résilier à l’amiable son contrat avec les Sang et Or au lendemain de la sévère défaite concédée par les siens face à l’USMA (3-0).
Le vrai-faux départ de Leknaoui, en poste depuis l’intersaison seulement, n’allait pas constituer une surprise pour ceux qui suivent de près l’actualité de la formation de la banlieue de la capitale. À l’issue du derby contre les Usmistes, l’ex-driver de l’US Biskra avait critiqué ses poulains, non sans insinuer qu’il y aurait eu peut être un complot qui s’était tramé sur son dos. C’est le coach français, Francisco Ciccolini, qui avait ouvert le bal en étant éjecté de son poste après seulement son premier match avec l’USMA. Il a été suivi par Lyamine Boughrara, qui a démissionné de la barre technique de l’USMBA après l’avoir dirigée contre le CABBA pour le compte de la première journée du championnat.
Zelfani et Bacha ont été eux aussi démis de leurs fonctions respectivement à la JSK et le NC Magra, payant cash le mauvais départ de leurs équipes. D’autres entraîneurs ont failli aussi connaître le même sort lors des premières journées, à l’image de Casoni qui a vu l’épée de Damoclès suspendue sur sa tête au MCO dès l’entame du championnat. La victoire que son équipe vient de réaliser dans le derby de l’Ouest contre le RCR lui a permis de bénéficier d’un autre sursis.
Cherchant toujours à trouver des boucs émissaires après chaque contre-performance, les responsables de nos clubs ont ‘’innové’’ cette saison, et ce, en faisant des directeurs sportifs leurs nouvelles victimes. C’est le sort qu’a failli connaître Antar Yahia à l’USMA, Medjoudj au CSC et Abdeslam à la JSK.
Hakim S.