Le Front des forces socialiste (FFS) a appelé encore une fois l’état-major de l’Armée nationale à ne plus s’immiscer dans les affaires politiques du pays «car la véritable mission historique qui incombe à l’Institution militaire, dans un tel contexte, c’est de ne pas s’opposer aux attentes populaires, et de s’inscrire fortement dans la protection du processus de transition démocratique qui aura lieu inéluctablement !», explique le FFS dans un communiqué de presse rendu public à la veille de la célébration du Printemps berbère.
«Le peuple algérien a démontré brillement son aptitude à construire une alternative démocratique qui jettera les bases de l’Algérie de demain ». En saluant les manifestations populaires qui ont pris naissance le 22 février dernier, le FFS a indiqué que le peuple a «réussi à démolir le mur de la peur et à ébranler les assises du sérail d’une manière significative», affirma Hakim Belahcel, Premier secrétaire, en ajoutant dans son communiqué : « Comme hier, nos valeureux compatriotes ont mis en relief des slogans capitaux et essentiels à l’édification d’une alternative démocratique viable et sérieuse à même de permettre au peuple algérien de vivre librement et dignement » en continuant « cette révolution exemplaire, il a surtout montré ou plutôt, démontré l’attachement viscéral du peuple algérien à son pays, à son union dans la diversité et son rejet catégorique à toutes les manœuvres qui tentent d’exhumer les vieux démons des archaïsmes révolus ».
«Le FFS, qui a été le pionnier historique dans la résistance au régime illégitime et totalitaire qui a spolié la glorieuse Révolution de Novembre 54 ainsi que le peuple algérien des acquis de l’Indépendance, continuera à lutter avec les Algériennes et les Algériens pour imposer pacifiquement une rupture irréversible avec l’ère dictatoriale», souligne le communiqué. En réaffirmant son soutien au mouvement et au combat démocratique en Algérie, le FFS assure qu’il « n’épargnera aucun effort jusqu’à l’avènement de la 2e République, République de l’émancipation, de la liberté et de la dignité » précisa-t-il. D’autre part, le FFS félicite et se solidarise entièrement avec les maires qui ont pris la décision « historique » de ne pas encadrer les élections présidentielles décidées par le pouvoir pour le 4 juillet prochain, en la considérant comme une démarche « civilisée et pacifique traduisant parfaitement l’intime volonté du peuple algérien de ne pas cautionner un énième coup de force institutionnel opéré contre ses légitimes revendications ». Le plus vieux parti de l’opposition a estimé dans son communiqué, que la position des maires « est un acte révolutionnaire qui converge parfaitement avec notre position initiale qui est le boycott actif de ce simulacre électoral » en appelant d’autres maires à « se joindre massivement à ce digne élan libérateur », conclut le FFS.
Sarah Oubraham