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PROTECTION ET PROMOTION DES DROITS DE L’ENFANT : Beaucoup reste à faire

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Le 1er juin de chaque année qui correspond à la célébration de la Journée internationale de l’enfant n’est pas tout à fait vécu de la même manière par cette frange de la société. Si pour certains enfants, la joie et la fête sont au rendez-vous, pour beaucoup d’autres c’est une journée ordinaire qui ne change rien en leur situation de pauvreté, de maladie ou de maltraitance qu’ils subissent au quotidien. Un état de fait qu’il faut dénoncer en cette occasion, qui ne devrait pas se limiter aux festivités et aux animations, car en dépit des efforts fournis pour la promotion et l’épanouissement de l’enfant beaucoup reste à faire en Algérie dans ce domaine. Que ce soit en matière de lutte contre la violence et l’exploitation, la mendicité des enfants, de la prise en charge des enfants aux besoins spécifiques, de l’amélioration des systèmes éducatifs, de la lutte contre la déperdition scolaire ou encore contre tous les facteurs poussant à la débauche et à la toxicomanie, la situation semble avoir beaucoup de mal à s’améliorer.
En tout cas, les chiffres sont là pour montrer que cette frange de la société nécessite plus d’intérêt et de mesures pour sa protection. La Déléguée nationale de l’organe national pour la protection et la promotion de l’Enfance (ONPPE), Meriem Cherfi, a fait savoir dans ce sens, que cet organe a reçu à travers le numéro vert 11/11, 420 signalements de cas d’atteinte aux droits de l’enfant avec 1 320 enfants concernés dont 717 garçons et 603 filles, au cours des cinq premiers mois de l’année en cours, soulignant que parfois un seul appel est reçu pour le signalement de cas de maltraitance de plusieurs enfants. Concernant la répartition par tranches d’âge, Cherfi a fait savoir que 329 enfants sont âgés de moins de 6 ans, 740, entre 7 et 13 ans et 251 enfants entre 14 et 18 ans, expliquant que ces signalements sont, entre autres, liés à la maltraitance, la violence, l’exploitation économique des enfants ou à des fins de mendicité. La même responsable a expliqué que l’intervention pour le traitement immédiat des cas signalés par l’ONPPE, se fait en coordination avec les autres instances concernées, soulignant que la plupart de ces signalements ont été traités et que les enfants concernés sont pris en charge. Elle a indiqué par ailleurs que 207 signalements ont été traités par les services du milieu ouvert à travers l’accompagnement et la prise en charge sociale de cette catégorie. À noter que les services du milieu ouvert relevant du ministère de la Solidarité nationale, assure le suivi de la situation des enfants en danger, en prenant les mesures nécessaires dans le cadre de leur accompagnement social, après la vérification sur le terrain du bien-fondé du cas signalé. Par ailleurs, Cherfi a indiqué que l’Organe avait reçu, durant la même période via son numéro vert, plus de 400 appels portant sur des demandes d’orientation et sur des préoccupations liées à l’enfance ou aux missions de ONPPE, et ont été également tous pris en charge.

Le CNDH plaide pour un système éducatif de qualité
Dans un message rendu public à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de l’enfant, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a invité l’ensemble des acteurs à conjuguer leurs efforts en vue de garantir un environnement naturel qui garantisse une croissance équilibrée, une bonne santé, la paix et la dignité de l’enfant. Il a également recommandé de continuer à emprunter la voie de la consolidation des acquis de qualité en matière de protection et de promotion de cette frange de la société, en adoptant, notamment, un système éducatif de qualité au sein duquel, sont largement et profondément intégrées, les règles de l’éducation aux droits de l’Homme.
Le premier juin est plus qu’une simple journée mondiale à célébrer, c’est aussi une occasion annuelle au cours de laquelle le CNDH réitère son engagement à protéger et à promouvoir les droits des enfants algériens. Il a salué, par ailleurs, les efforts remarquables déployés par la communauté internationale, les institutions de l’État et la société civile, traduits principalement par les clauses de la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE) du 20 novembre 1989, que l’Algérie a ratifié le 19 décembre 1992. Ce traité prévoit un ensemble de principes de base, pour ne citer que la non-discrimination, la priorité donnée à l’intérêt suprême de l’enfant, le droit à la vie et au développement, et le respect de l’opinion du petit, a rappelé le CNDH.
A. N. ch.

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