Le lancement du projet de réalisation de l’extension du port pétrolier de Skikda interviendra «avant la fin de l’année 2018», a annoncé Oualid Boukous, directeur du domaine et des travaux au niveau de l’entreprise portuaire de Skikda (EPS). «Ce projet revêt une grande importance, car il permettra d’augmenter la capacité du port », a indiqué le responsable, à l’APS, en marge de l’inauguration des travaux de deux journées d’étude dédiées à l’opération de réaménagement de ce port, organisée à la salle des conférences de l’entreprise portuaire de Skikda. M. Boukous a affirmé, dans ce contexte, que les travaux d’extension portent sur la création d’un quai consacré aux produits pétroliers d’une capacité de 120 000 m3, l’achèvement d’un autre quai pour l’amarrage des navires de transport, dont la charge oscille entre 50 000 à 250 000 tonnes, ainsi qu’un quai commercial. Cette extension permettra à Sonatrach de résoudre de nombreux problèmes liés à la réception des navires à grande charge et de faciliter le chargement et le déchargement des produits pétrochimiques, a-t-il souligné. Il a également fait savoir que cette extension s’étendra sur une superficie d’environ 24 hectares, qui viendront s’ajouter aux 29 hectares existants, et d’environ 70 hectares côté mer, nécessitant une enveloppe financière de près de 500 millions de dollars. En attendant, le port pétrolier de Skikda bénéficie actuellement d’une autre importante opération de réhabilitation des postes pétroliers, réalisée par une entreprise espagnole, a indiqué M. Boukous, qualifiant de «très important» ce projet lancé en 2012 avec une enveloppe financière de l’ordre de 4,5 milliards de dinars. De son côté, M. José Barbita, directeur général de l’entreprise espagnole chargée de la réhabilitation du port pétrolier de Skikda, a confié, à l’APS que ce projet, qui devrait être réceptionné dans 2 ans, s’est avéré «très complexe» et marqué par de nombreux obstacles rencontrés lors du lancement des travaux et même après. La mise hors service du port pétrolier de Skikda pendant l’opération de réhabilitation était «inconcevable », ce qui a nécessité de revoir l’étude pour l’adapter avec ces données et trouver des solutions adéquates afin que les entités du port restent opérationnelles, d’où le retard enregistré dans les travaux de réhabilitation, a-t-il expliqué. Le projet concerne la réhabilitation et la rénovation de tous les quais pétroliers ainsi que la station de pompage, en plus de la réhabilitation de toutes les installations liées au processus de chargement et de déchargement des produits pétrochimiques. Indiquant que le taux d’avancement des travaux de réhabilitation est actuellement de l’ordre de 70%, M. Barbita a ajouté que cette opération permettra d’augmenter les activités du port, notamment en accueillant des navires plus grands et modernes, outre le fait qu’il restera opérationnel en toute sécurité pendant une période d’au moins 30 ans. Lors de la première journée d’étude organisée par l’EPS, plusieurs spécialistes de cette entreprise, ainsi que des représentants du ministère des Travaux publics et du Laboratoire des études maritimes (LEM), ont abordé la question relative à la réhabilitation du ports pétrolier et l’extension du nouveau et de l’ancien port de Skikda. Les participants ont également évoqué les diverses structures portuaires à travers le pays et leur rôle dans l’économie du pays, d’autant que le développement de l’Algérie nécessite, selon eux, la réhabilitation de toutes les entités portuaires, une condition préalable à une croissance tangible. A noter que la deuxième journée d’étude sera réservée à une visite des sites concernés par les travaux de réhabilitation au niveau de l’ancien port, mais aussi du nouveau.