N’en déplaise au Maroc et à son Makhzen le projet du Gazoduc transsaharien (TSGP) initié par l’Algérie, le Niger et le Nigéria verra bien le jour.
C’est un projet qui est le fruit de la conjugaison de trois pays africains, membres de l’UA et qui partagent les mêmes aspirations de développement pour leurs peuples et d’émancipation de leurs économies de l’hégémonie des multinationales qui ont fait beaucoup de mal au continent.
Il faut rappeler dans ce cadre que la 4e réunion ministérielle tripartite (Algérie-Niger et Nigeria) de suivi du projet, marque un tournant décisif dans le processus engagé par les trois pays concernés en vue de réaliser cette infrastructure d’intégration régionale de portée internationale avec des retombées multidimensionnelles. Au cours de cette réunion tenue à Alger, d’importants accords relatifs au TSGP ont été signés ce qui constitue une avancée importante vers l’accélération de la concrétisation du projet.
Le Maroc qui a fait de l’échec de ce projet un segment de sa sale guerre contre l’Algérie vient de recevoir un camouflet. Les pays partenaires, le Niger et le Nigeria ne sont pas dupes et ils ont évalué l’impact du TSGP sur leurs économies respectives, ses coûts de réalisation et sa portée sur le processus d’intégration régionale encouragé lors des précédents sommets de l’UA qui avaient appelé à développer les initiatives de partenariat interafricaines pour libérer le continent de sa dépendance aux anciennes puissances coloniales et aux cartels de la finance internationale dont le seul souci est le profit. Le Maroc qui traine une dette abyssale et qui n’arrive plus à accéder à des crédits de la Banque mondiale pour financer le budget de fonctionnement de son gouvernement espérait profiter d’une aide d’Abu Dhabi pour financer le projet qu’il prévoyait pour contrer le TSGP. Même sur le plan faisabilité, le coût ne pouvait être couvert par une seule source de financement (les Emirats), d’où les doutes sur une participation active de l’entité sioniste à la mobilisation de fonds nécessaires. Et c’est là, une porte ouverte devant l’entité sioniste pour mettre un pied dans le continent.
Le Nigéria et le Niger formels
À l’issue de l’audience que lui avait accordée le président de la République Abdelmadjid Tebboune, le ministre d’État chargé des Ressources pétrolières de la République fédérale du Nigeria, Ekperikpe Ekpo, a affirmé, l’engagement de son pays à assurer le succès du tsgp. Ekpo a affirmé qu’il avait été décidé, lors de la 4e réunion ministérielle du comité de pilotage du projet, « d’aller de l’avant et de relancer le projet ».
Le ministre, qui était accompagné du représentant de la société nigériane du pétrole et du gaz, qui visite l’Algérie pour participer aux réunions du groupe de travail conjoint aux côtés de ses homologues d’Algérie, et du Niger, a affirmé qu’on « ne va pas renoncer au projet du gazoduc transsaharien » Après avoir souligné l’importance des décisions prises par les ministres des trois pays qui font suite aux conclusions de la réunion de l’équipe d’experts conjointe, Ekpo a affirmé avoir informé le président de la République des résultats réalisés et qu’il en était « satisfait ».
Le même engagement à mener à terme le projet a été rappelé par le ministre du Pétrole de la République du Niger, Sahabi Oumarou qui a affirmé, que son pays était engagé à la réalisation du TSGP, de manière « accélérée », vu son importance en termes de développement pour les peuples de la région. Il a indiqué dans ce sens que la 4e réunion ministérielle du comité de pilotage du projet « a permis de signer le document fondamental qui permettra le lancement et la mise en œuvre de ce projet commun ». « Nous disposons, désormais, du moyen et de l’instrument qui nous permettront d’aller de l’avant », a-t-il soutenu ajoutant, à ce propos, que « chaque Etat s’engage à contribuer à la réalisation de ce projet intégré, de manière accélérée, étant un projet bénéfique pour nos peuples ».
Voilà qui met fin aux affabulations du Makhzen qui avait mis en œuvre un arsenal de coups bas et d’entraves pour empêcher la concrétisation de ce projet qui ne sera que bénéfique pour les peuples des trois pays africains (l’Algérie, le Niger et le Nigéria) qui ont décidé de conjuguer leurs efforts et leurs moyens pour ouvrir la voie vers un partenariat interafricain qui permettra au continent de s’affranchir réellement de la mainmise des anciennes puissances coloniales.
Slimane B.