En dépit des assurances de la tutelle ministérielle, des produits de première nécessité ont brillé par leur indisponibilité durant les deux jours de l’Aïd El-Adha. Voire même après !
Comme à l’accoutumée, à quelques jours de la fête musulmane, les commerçants réquisitionnés pour assurer la permanence, notamment ceux qui activent dans la vente des produits de première nécessité, ont été saisis avec des écrits par les directions du commerce de chaque wilaya. Ainsi, a-t-il été affecté pour l’opération 1 956 agents de contrôle à travers l’ensemble du territoire national pour le suivi de la mise en œuvre du programme des permanences. Il s’agit de s’assurer que les commerces concernés soient ouverts et du coup éviter le manque de produits de large consommation durant les deux jours de l’Aïd El-Adha, soit vendredi et samedi derniers.
Selon un communiqué rendu public cinq jours avant la fête de l’Aid par le ministère du Commerce, ils étaient 47 600 commerçants au niveau national qui étaient mobilisés pour assurer cette permanence, dont 5 823 activant dans la boulangerie, 32 479 dans l’alimentation générale, les fruits et légumes, 8 829 dans des activités diverses et 468 unités de production (184 laiteries, 242 minoteries et 42 unités de production d’eaux minérales). Par directions régionales, celle d’Alger regroupant les wilayas d’Alger, de Tipasa et de Boumerdès avait réquisitionnés 5 733 commerçants, pendent que pour celle de Blida (Blida, Aïn-Defla, Bouira, Médéa et Tizi-Ouzou) le nombre était de 7 459 commerçants. La direction régionale d’Annaba (Annaba, Souk-Ahras, Skikda, El-Tarf et Guelma) quant à elle avait réquisitionnés 3 660 commerçants. Celle de Sétif (Sétif, Bordj Bou-arréridj, M’sila, Mila, Jijel et Béjaïa) avait prévu l’ouverture de 10 059 commerçants, tandis-que celle d’Oran (Oran, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Mostaganem et Ain-Témouchent) mobilisera 8 365 commerçants. 3 670 commercants ont été concernés par la procédure pour la direction de Saïda (Saïda, Chlef, Mascara, Relizane, Tissemsilt et Tiaret), pour sa semblable de Batna (Batna, Biskra, Oum El-Bouaghi, Khenchela, Tebessa et Constantine), ils étaient 4 683 commerçants concernés. Au Sud du pays, les wilayas attachées à la direction régionale de Béchar et qui sont Béchar, Adrar, Tindouf, El-Bayadh et Nâama) 1 827 commerçants ont été réquisitionnés pour la circonstance et enfin pour la direction régionale de Ouargla qui couvre (Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, El-Oued, Illizi et Tamanrasset) 2 143 commerçants ont été mobilisés pour faire face à la demande des citoyens en matière de produits alimentaires de première nécéssité durant ces deux jours de fête. Seulement, et en dépit du nombre importants d’agents de contrôle dépêchés sur le terrain afin d’assurer la mise en exécution de « ce programme » de réquisition, plusieurs commerçants n’ont pas répondu présents. Ils ont gardé les rideaux clos durant toute la journée pour les uns, pendant que plusieurs autres n’ont ouvert leurs boutiques que durant la demie journée. Une tendance observée peu ou prou à travers le territoire national.
Quant aux produits de première nécessité, notamment le pain et le lait en sachet, ils étaient absents des étals des commerces de plusieurs wilayas. À Bordj Bou-Arreridj, comme à Bouira et M’sila, des citoyens nous ont fait par du manque de pain car, selon eux, ce produit dont la demande augmente durant de telles circonstances n’a été servi que dans … les boulangeries. Ce qui a donné naissance à de grandes chaînes devant les magasins dès les premières heures de la matinée. C’est même cas pour le lait, dont la pénurie date déjà de plusieurs mois. L’achat de ce produit relève presque du domaine de l’impossible. Autrement, heureux celui qui « tombe » sur un sachet de lait durant les fête de l’Aïd, où la demande augmente aussi. Les citoyens étaient donc contraints de se rabattre sur le lait en poudre, dont les prix ne sont pas à la portée de tout le monde, notamment les bourses moyennes.
Omar Soualah
