Au cours de son intervention, hier, au Forum d’«El-moudjahid», le directeur général de la pêche et de l’aquaculture au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Nacer-Taha Hamouche, a affirmé que les Algériens ont consommé plus de 144 mille tonnes de produits halieutiques au cours de l’année écoulée, dont 44 000 tonnes ont été importées, pour un montant de 116 millions de dollars. Contrairement aux idées reçues, les Algériens consomment de plus en plus de poissons.
En effet, «c’est l’une des raisons qui causent la cherté du poisson selon Nacer-Taha Hamouche, qui a affirmé qu’«il y a présence de ressources mais, en dépit de cela, le problème de l’offre, qui est loin de répondre à la grande demande, est toujours là», a-t-il ajouté. Il a, à cet égard, mis en exergue le problème des moyens qui sont «limités». Ce qui crée un «gap de 60 000 tonnes», a-t-il ajouté. Également, «la longue chaîne de distribution avec plusieurs intermédiaires» causant, ainsi, l’augmentation des prix. Par ailleurs, Nacer-Taha Hamouche a nié les rumeurs qui sont derrière l’augmentation des prix, à l’instar de la vente en mer etc. Il a, à ce titre, souligné, lors de la présentation des chiffres de 2016, que l’Algérie est l’un des pays le mieux chanceux en terme de quantités péchées en Méditerranée. «L’Algérie a pêché l’équivalent de 100 000 tonnes de poissons tous genres confondus et el a importé plus de 44 000 tonnes autres, pour un montant de 116 millions de dollars», a-t-il fait savoir. Par contre, «l’Algérie a aussi exporté 2 000 tonnes des poissons nobles», a affirmé le conférencier. Pour remédier à cette situation, Nacer-Taha Hamouche a souligné que son département est en cours de la réalisation d’un programme qui se base sur l’aquaculture.
Dans ce sillage, l’intervenant a indiqué que «120 projets d’aquaculture sont en cours d’examen, et 29 nouvelles zones d’activités aquacoles sont identifiés».
Selon Nacer-Taha Hamouche, 1 300 projets sont réalisés dans le cadre du système d’accompagnement du secteur de la pêche et de l’aquaculture. De ce fait, pas moins de «55 concessions de pêche continentale ont été attribuées au niveau des barrages, ajoutant à cela les 13 000 bassins d’irrigation recensés pour l’ensemencement en pisciculture et agriculture», a-t-il ajouté.
S’agissant des autorisations de la pêche du corail, Nacer-Taha Hamouche a expliqué que «les derniers textes d’application sont en cours de finalisation», de même, il a souligné la possibilité qu’il y aurait «des autorisationsqui seront délivrées d’ici la fin de cette année».
Dans un autre contexte, il y a lieu de savoir que «les 11 navires battants du pavillon national ont pu, durant l’année 2016, pêché la totalité du quota attribué à l’Algérie qui est de l’ordre de 450 tonnes», a déclaré le D G de la pêche tout en précisant qu’un quota de 1.043 est prévu pour l’année 2017.
D. H.
