Au-delà de l’engagement pris sur le papier, lors de la conférence tripartite du mois d’août passé, au cours de laquelle le gouvernement, les syndicats professionnels et des travailleurs avaient souscrit au plan de relance socio-économique, les acteurs impliqués se doivent de suivre le fil rouge et réaliser les objectifs tracés.
Comme par exemple, le défi d’exporter hors-hydrocarbures à raison de 5 milliards de dollars à fin 2021. En effet, l’année nouvelle entamée, le chef de l’État passe à la vitesse supérieure ; lui qui tient, suivant son engagement électoral, à relever la tête à l’économie nationale. Pour ce faire, faut-il justement s’adresser à l’acteur directement concerné, sans prendre des détours, lui parler de vive voix, à l’effet de s’enquérir de ses préoccupations et de-là, tâter le niveau de son attachement aux objectifs fixés. C’est ainsi que le président Tebboune a reçu en audience, hier au palais d’El-Mouradia, les représentants des confédérations du Patronat, nous apprend un communiqué de la Présidence posté sur sa page Facebook. Prenant tout le sens de ce geste de bienséance à leurs égards, les présidents des organisations patronales ont remercié le chef de l’État de son intérêt et de sa volonté d’impliquer les opérateurs économiques dans le plan de relance. Ont-ils exprimé également leurs vœux de « santé » et de « réussite » dans l’accomplissement de ses hautes missions au service du peuple et de la patrie».
À l’ouverture des échanges, entre le chef de l’État et ses convives, les représentants du Patronat se sont étalés sur l’impact de la pandémie sur l’activité industrielle nationale, comme ils ont aussi soulevé les contraintes d’ordre administratif auxquelles ils ont fait face en ces circonstances de crise. Mais, engagement renouvelé à l’occasion, ils ont affiché leur volonté de garder les yeux ouverts sur les défis arrêtés dans le programme économique du Président. En conséquence de quoi, le chef de l’État a enjoint à toutes les institutions, centrales et locales, de lever tous les obstacles qui freinent la dynamique des opérateurs économiques. Mais passons outre, les chefs du Patronat sont invités à produire davantage pour pouvoir supplanter les besoins nationaux jusque-là importés de l’étranger, comme par exemple le secteur agricole, cite le chef de l’État, la poudre de lait, les viandes, le sucre, l’huile, le fourrage… etc. En somme, s’inscrire en droite ligne avec l’objectif de réduire la facture lourde des importations avec le souci de satisfaire la commande du citoyen, lequel devra rester au cœur des préoccupations du Patronat.
À l’occasion, justement, le chef de l’État n’a pas manqué de rappeler le défi arrêté dans le plan de relance adopté à l’unanimité des acteurs durant l’été de l’année dernière. Atteindre un niveau d’exportation en valeur, en produits hors-hydrocarbures, de l’ordre de 4 milliards de dollars, pour ne pas dire plus encore en considérant l’objectif tracé. Quant à la destination, le marché africain est le mieux indiqué pour l’Algérie. À ce titre, les services du Commerce, des Douanes et autres, en lien avec l’activité, sont invités à dérouler le tapis aux opérateurs algériens, sinon leur faciliter l’accès aux marchés étrangers. Les banques aussi, instruit le chef de l’État, doivent, en tant que pourvoyeuses de fonds, jouer un rôle important dans l’investissement productif, celui susceptible de se placer sur le marché extérieur.
Aux termes de cette audience, le président Tebboune, comme pour montrer la bonne voie, a rappelé aux chefs du Patronat national, public et privé, que le salut de l’économie nationale réside dans le développement d’une industrie concurrentielle, une agriculture diversifiée et un secteur tertiaire compétitif.
Farid Guellil