Le dossier du foncier industriel se taillera une bonne partie des débats lors de la prochaine réunion de haut niveau, le gouvernement d’un côté et les walis de l’autre. Preuve en est, lors de sa dernière réunion, le Conseil des ministres sous la présidence du président Bouteflika a adopté une décision portant déclassement de terres agricoles pour asseoir de nouveaux investissements.
L’ensemble des walis et des walis délégués sont convoqués, mercredi et jeudi prochains, pour la tenue de la traditionnelle rencontre qui les regroupe avec le gouvernement, prévue au Palais des nations de Club des pins, à l’Ouest d’Alger. Cette rencontre revêt une importance capitale tant elle s’attaquera sur deux volets, économique et politique à savoir.
Au premier point, les participants à cette rencontre où prendront également part un bon nombre de membres du gouvernement et des hauts commis de l’Etat, vont mettre sur le tapis ce qui est fait, et ce qui restera encore à faire, en termes des investissements inscrits dans chaque wilaya.
En ce sens, lorsque l’on sait que le gouvernement mise gros sur les projets à forte valeur ajoutée pour générer une croissance susceptible de contribuer à l’économie nationale, c’est aux premiers magistrats des wilayas et des wilayas déléguées qu’il aura à demander des comptes. Car c’est eux qui avaient la charge de faire des wilayas relevant de leur compétence territoriale des zones d’attractivité propices à l’investissement. Sur le terrain, les walis et walis délégués sont appelés à dénicher puis dégager du foncier industriel, mobiliser des investisseurs potentiels, les orienter dans des créneaux porteurs de richesses et les accompagner dans les procédures administratives pour réaliser leurs projets.
Toutefois, jusqu’à quelques années en arrière, le problème du foncier industriel subsistait toujours et constituait un véritable écueil à l’acte d’investir. C’est l’un des défis en tout cas de la dernière rencontre Gouvernement-walis, en 2016, du temps de Abdelmalek Sellal, sachant que la suivante n’a pas eu lieu sous la tutelle d’Abdelmadjid Tebboune. Depuis lors, ce problème majeur a-t-il été levé définitivement ? C’est trop dire. A priori, chaque wali aura à répondre de son bilan et fera parler ses réalisations sur le terrain. Ou bien, au contraire, exposer les entraves qui seraient derrière le blocage de projets d’investissement. Au-delà des prérogatives des walis maintenant, le dernier Conseil des ministres a adopté la décision de déclasser plusieurs lots de terrains agricoles, à Oran et Skikda notamment.
Dans un second point, et échéances électorales obligent, le gouvernement à travers le ministère de l’Intérieur donnera instructions aux autorités territoriales à l’effet d’assurer un bon déroulement de l’élection partielle du Conseil de la nation dans un premier temps, et puis projeter sur les Présidentielles prévues dans environ six mois. En d’autres termes, l’administration territoriale sera invitée à observer le devoir de neutralité vis-à-vis de telle ou telle partie dans la course électorale.
Farid Guellil