À la demande de l’Algérie, le Conseil de sécurité de l’ONU a abordé la situation humanitaire à Ghaza, au titre des questions diverses, lors d’une séance de consultations à huis clos vendredi soir.
Cette demande est intervenue suite à la détérioration de la situation humanitaire à Ghaza provoquée par l’agression de l’entité sioniste et le maintien de l’interdiction d’acheminement des aides humanitaires indispensables qu’elle impose, aggravée par les attaques de l’armée d’occupation sioniste contre les civils sans défense. Le Conseil de sécurité onusien a entendu un briefing présenté par un représentant du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). À cette occasion, par la voix de son Représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Benjama, l’Algérie a dénoncé l’assassinat délibéré par l’armée sioniste de centaines de Palestiniens, dans la bande de Ghaza, à proximité des centres américano-sionistes de distribution d’aide de la prétendue « Fondation humanitaire pour Ghaza ». Amar Bendjama, a souligné que ces morts n’étaient pas accidentelles, mais plutôt le résultat de politiques systématiques et de pratiques délibérées des forces d’occupation sionistes et a cité des extraits vidéo documentés. Il a indiqué qu’au 25 juin, le nombre de martyrs palestiniens avait atteint 549, tandis que le nombre de blessés dépassait 4 066. Il a fait remarquer que la vérité commençait à émerger, certains médias sionistes ayant commencé à révéler des instructions données aux soldats de tirer sur des civils en quête d’aide à Ghaza. L’ambassadeur algérien a également confirmé le rejet par les travailleurs humanitaires des tentatives de minimiser les pertes civiles, citant la déclaration du Secrétaire général de l’ONU selon laquelle « la recherche de nourriture ne doit pas être considérée comme une condamnation à mort ». La reprise de l’acheminement de l’aide, même partielle, ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan des souffrances, a ajouté le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies. Dans le même ordre d’idées, Amar Bendjama a mis en garde contre la fermeture continue des points de passage vers le nord de Ghaza par les forces d’occupation sioniste et l’utilisation des centres de distribution du sud comme pièges mortels. Ces mesures sont devenues un élément central du projet de nettoyage ethnique visant à contraindre les Palestiniens à quitter leurs terres. Amar Bendjama a souligné la nécessité de respecter les règles du droit international humanitaire, notamment l’obligation de garantir un accès humanitaire sans entrave et la protection des civils, considérant cela comme une responsabilité première du Conseil de sécurité. Sur place, à Ghaza, le Bureau des médias du gouvernement a confirmé, hier, samedi, que le nombre d’enfants tués par malnutrition sévère s’élevait à 66, compte tenu du blocus sioniste en cours et de la fermeture des points de passage. Le communiqué explique que l’occupation continue d’empêcher l’entrée de denrées alimentaires de base, notamment de lait maternisé et de compléments alimentaires, en violation flagrante des Conventions de Genève et du droit international humanitaire. La déclaration qualifie le comportement de l’occupation sioniste de « crime contre l’humanité », soulignant que le recours à la famine comme moyen d’extermination des civils, en particulier des enfants, constitue une violation avérée du droit international. Le bureau des médias tient l’occupation sioniste et ses soutiens occidentaux, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, pour directement responsables de cette catastrophe.
Par ailleurs, des substances à effet narcotique ont été trouvées dans la farine de l’aide humanitaire américano-sioniste, selon les autorités de la bande de Ghaza. Il s’agit de la découverte de comprimés d’oxycodone, qui ont des effets narcotiques, dans des sacs de farine que les citoyens ont reçus dans les soi-disant centres de distribution d’aide humanitaire américains-sionistes. Les autorités de Ghaza appellent la communauté internationale à la fermeture de ces centres de distribution d’aide humanitaire.
M’hamed Rebah
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