Accueil ACTUALITÉ PRÉSIDENTIELLES : Ces élections qui font grincer les dents du Hirak !

PRÉSIDENTIELLES : Ces élections qui font grincer les dents du Hirak !

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Les présidentielles, prévues le 12 décembre, sont annoncées comme une élection transparente et démocratique sous l’égide de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), loin de toute intervention de l’administration. Mais malgré toutes les garanties fournies par les tenants du pouvoir, ces élections font encore grincer les dents au mouvement populaire « le hirak » qui refuse ces élections à l’ombre des symboles du régime et le fait savoir durant ses manifestations du vendredi. Alors nous sommes en droit de poser cette lancinante question : comment convaincre tous ces sceptiques à aller aux urnes et élire enfin un Président dont le pays en a expressément besoin ? Sur ce registre, l’Algérie se trouve plongée depuis plusieurs mois dans une crise aigüe. Il est quand même difficile à comprendre que malgré toutes les assurances , l’on craigne toujours que ces élections soient truquées, et cette hantise de la fraude dont a excellé le pouvoir par le passé est toujours vivace dans les esprits des Algériens , d’autant plus que le pouvoir a avoué avoir fraudé pour l’«intérêt suprême du pays», dit-on. De cette logique donc, les élections, conçues comme une modalité démocratique de désignation des gouvernants sont devenues une source de désarroi pour les électeurs , ce qui fait que malgré tous les engagements de transparence , ce scrutin présidentiel, qui engage l’avenir du pays, inquiète, angoisse, enflamme au propre comme au figuré. Sur ce chapitre aussi, la valse des souscriptions des prétendants à la candidature se poursuit avec un nombre effarent de plus de 130 courtisans à la magistrature suprême du pays. Reste que le plus important, c’est que ces élections sont déjà mises sur orbite en attendant l’officialisation des candidatures et le lancement de la campagne électorale. Il faudrait bien retenir que ces élections ne sont pas une fin en soi, mais l’un des moyens les plus sûrs de consolider le processus démocratique, de renforcer les Institutions nationales et de faire face aux défis de la bonne gouvernance et d’un développement durable. Sauf que dans la pratique chaque Président sortant est persuadé « qu’on n’organise pas une élection pour la perdre », tandis que chaque opposant estime que son échec ne signifie qu’une chose : il y a eu fraude.
Mâalem Abdelyakine

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