La secrétaire générale du parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a annoncé hier, la non-participation de son parti à la prochaine élection présidentielle, du 19 avril, la veille du dernier délai du dépôt aujourd’hui des dossiers de candidature et au lendemain des manifestations populaires, imposantes, de vendredi dernier, à travers le pays.
C’est lors d’une conférence de presse qu’elle a animée, hier, à Alger, que la patronne du parti des Travailleurs a annoncé la non présentation par son parti de candidat à la présidentiel, d’avril prochain. « Aux conclusions des travaux de la direction nationale du PT, le comité central du parti des Travailleurs a décidé, à la majorité, de ne pas participer à la présidentielle du 18 avril 2019 » déclare, l’ex-candidate à la dernière élection présidentielle, hier, au terme de la réunion extraordinaire du Comité central du PT, à la bibliothèque communale d’El Harrach, à l’est d’Alger. Plus explicite sur les raisons à l’origine de la décision de l’absence de candidature du PT, au prochain scrutin d’avril, Louisa Hanoune dira que cette posture « s’inscrit pleinement dans le processus politique en cours » relatif au mouvement populaire à travers le pays, contre le 5ème mandat et en faveur du changement. La décision du parti a été prise, a tenu à préciser Louisa Hanoune « hier matin ( vendredi dernier : ndlr) » soit, semble-t-il, peu avant l’impressionnante marche pacifique populaire dans la Capitale et dans les autres wilayas du pays, vendredi dernier. Il est à rappeler que la patronne du parti des travailleurs a eu à exprimer, des semaines auparavant, sa position sur l’élection présidentielle d’avril prochain, en indiquant qu’elle optait en faveur de la non-participation de sa formation politique, et que c’est au Comité central qu’il revenait de trancher sur la question. Sur sa participation, vendredi dernier, à la marche populaire impressionnante à Alger, vendredi dernier, la patronne du PT, après avoir indiqué que «l’ensemble des membres du comité central ont décidé à l’unanimité de geler nos activités en tant que militants » nous avons regagner, poursuit-elle, « la marche du 1er mars aux côtés des citoyens et citoyennes qui ne veulent pas de ce 5e mandat et de toutes dérives et dangers », porteurs, avertis Louisa Hanoune, de risques majeurs sur la pérennité de l’État et de la Nation. Ne pouvant faire abstraction des violences survenues, tard, vendredi dernier, après la fin de la manifestation pacifique populaire, après avoir condamné ces violences, Louisa Hanoune a tenu à souligner que «les actes de violence qui ont eu lieu à la Place du 1er Mai, et près de l’hôtel El-Djazaïr, ce sont des actes isolés » en soutenant que « ces évènements n’ont pas eu lieu pendant la marche, mais après la fin des manifestations pacifiques » a-t-elle précisé. Poursuivant, elle dira que ces actes de violence « peuvent se produire comme partout dans le monde, notamment dans les pays les plus démocratiques » citant à titre d’exemple, les États-Unis et la France . La patronne du PT, dira sur les auteurs de ces actes violents que « se sont peut-être des jeunes chômeurs désespérés qui sont à l’origine ou encore des actes provoqués par des parties inconnues » afin, selon elle, « de salir l’image et le caractère pacifique des manifestations populaires », comme ce fut le cas, lance-t-elle «avec le mouvement populaire des gilets jaunes, en France ». dira la patronne du PT.
Karima Bennour