Le Conseil constitutionnel a appelé les candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre dernier à justifier les fonds qu’ils ont dépensé durant la campagne électorale.
En effet, dans un communiqué rendu public, le Conseil constitutionnel a exigé, désormais, de préparer leur compte de campagne «selon leur source et leur nature» en déposant les comptes auprès du Conseil. Le Conseil constitutionnel a souligné que « Conformément aux dispositions de l’article 196 de la loi organique relative au système électoral modifié et complété, les candidats à l’élection présidentielle, qui a eu lieu le 12 décembre 2019, devraient préparer leur compte de campagne qui comprend le total des revenus obtenus et les dépenses réelles faites et cela selon sa source et sa nature, les comptes sont déposés auprès du Conseil constitutionnel », notifie l’Institution dirigée par Kamel Fenniche.
Dans son communiqué adressé aux animateurs de la campagne présidentielle, le CC précise que «le rapport du compte de campagne doit être cacheté et signé par un expert-comptable ou un commissaire aux comptes certifié et inclure en particulier la nature et la source des revenus, légalement justifiés, et les dépenses appuyées par des pièces justificatives». «Conformément aux dispositions de l’article 56 (aliéna 4) du régime spécifique des règles de travail du Conseil constitutionnel, modifiées et complétées, toute personne ayant un mandat légal du candidat concerné peut déposer le compte de campagne auprès du greffier du Conseil constitutionnel dans un délai n’excédant pas la date du 18 mars 2020», souligne la même source.
Pour rappel, cinq candidats ont mené la campagne électorale des élections présidentielles du 12 décembre. Cette période a commencé le 17 novembre et s’est achevée le 9 décembre. Il s’agit du président du Front Al-Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, le président de Talaïe El Hourriet, Ali Benflis, le président du Mouvement El-Binaa, Abdelkader Bengrina, l’ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, et le secrétaire général par intérim du RND, Azzedine Mihoubi.
Sarah Oubraham