Le président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), Aziz Ghali, fait face à une vague d’attaques virulentes suite à ses positions en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui et à son refus de taire les violations des droits humains commises par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés, rapporte le média Afrik.com.
Sous le titre « Aziz Ghali, une voix des droits de l’Homme qui dérange au Maroc », le site souligne que défendre les droits des Sahraouis au Maroc constitue une ligne rouge rarement franchie. Aziz Ghali, pharmacien de formation devenu figure emblématique de la défense des droits humains, s’oppose ouvertement à ce tabou. Selon Afrik.com, cette prise de position courageuse s’inscrit dans un contexte où toute remise en cause de la position officielle marocaine est assimilée à de la trahison. Sous la direction de Ghali, l’AMDH mène un travail rigoureux de documentation des atteintes aux droits humains. L’association recense notamment les disparitions forcées qui endeuillent les familles sahraouies et suit de près la situation des prisonniers politiques sahraouis. Certains militants, comme Naama Asfari ou les membres du groupe de Gdeim Izik, sont devenus des symboles de cette répression, précise le média. L’organisation s’attache également à soutenir le principe d’autodétermination conformément aux résolutions des Nations unies. Elle dénonce les entraves à la liberté d’expression et de rassemblement imposées aux militants sahraouis dans les territoires occupés. Pour Aziz Ghali et l’AMDH, la défense des droits humains ne doit pas être subordonnée à des considérations politiques ou géographiques, relève Afrik.com. Face à ces positions, les autorités marocaines auraient multiplié les mesures visant à entraver le fonctionnement de l’AMDH.
L’association serait confrontée à des obstacles administratifs constants, tandis que les accusations de trahison et de séparatisme se multiplient. De surcroît, l’accès aux financements et aux espaces publics devient de plus en plus restreint. Afrik.com rappelle que le statut du Sahara occidental est toujours considéré par les Nations unies comme un territoire non autonome en attente de décolonisation, figurant sur la liste des territoires à décoloniser. Le Comité spécial de la décolonisation de l’ONU maintient cette région sur sa liste aux côtés de seize autres territoires dans le monde. Malgré les pressions et les campagnes de diffamation, Aziz Ghali demeure une figure clé dans la lutte pour les droits humains, continuant à plaider pour une justice impartiale et l’autodétermination du peuple sahraoui.
M. Seghilani