Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Ouadjaout, a entamé hier une série de réunions avec les représentants des différents syndicats et associations de parents d’élèves du secteur afin d’aborder notamment les questions liées aux préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs. Ces rencontres interviennent, faut-il le souligner, au moment ou le secteur de l’Éducation est menacé par une vague de contestation des travailleurs des différents corps pour dénoncer l’entêtement des autorités de ne pas répondre à leurs revendications légitimes. C’est donc une manière pour le ministre Ouadjaout de calmer et d’absorber la colère des travailleurs exprimée par le biais des différentes formations syndicales. En effet, depuis le retour des vacances d’hiver, beaucoup de syndicats sont montés au créneau et ont menacé de recourir à la contestation caractérisée par des rassemblements et des grèves à l’échelle nationale, après que les précédentes réunions tenues avec le MEN n’ont pas été à la hauteur de leurs attentes. Il s’agit des enseignants du primaire, des adjoints, des superviseurs et des conseillers de l’éducation, à avoir brandi la menace de grève. Ces derniers ont été par la suite rejoints par l’intersyndicale de l’éducation qui regroupe 6 syndicats des différents corps, qui avait elle aussi mis en garde contre une explosion de la situation dans le secteur si les choses ne sont pas très vite prises en mains. Dans un communiqué publié le 17 février passé, l’intersyndicale avait dénoncé le maintien des responsables du secteur de la politique «d’évasion» et de «procrastination» dans la résolution des problèmes accumulés depuis des années, et auxquels font face les travailleurs. Parmi ces problèmes, elle a évoqué les dysfonctionnements contenus dans le statut particulier des travailleurs du secteur élaboré en 2008 ayant été à l’origine de beaucoup de «dégâts». Elle avait également évoqué la «dégradation» du pouvoir d’achat des travailleurs accentué par la crise sanitaire marquée par la pandémie de la Covid-19. D’autre part, la même formation avait rappelé de son attachement à l’annulation de la nouvelle loi sur la retraite, et au respect du dialogue social ainsi que des libertés syndicales.
Ania Nait Chalal
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