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Pour faire l’apologie du terrorisme en 2015 : Daech diffusait quotidiennement 100 000 tweets

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Daech est à l’origine, en 2015, de la diffusion de la masse colossale de 100 000 tweets quotidiens, alors que les instances compétentes des Nations unies confirment que les combattants terroristes étrangers proviennent de plus d’une centaine de pays. C’est dire la forte réceptivité, positive, des djihadistes, essaimés un peu partout, aux intentions malveillantes du groupe terroriste. L’information a été rappelée par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, lors des travaux d’un Atelier international sur le rôle de l’Internet et des réseaux sociaux dans la prévention et la lutte contre la radicalisation et le cyber-terrorisme. Le vœu, on ne peut plus clair, du diplomate algérien, de mettre en évidence les proportions alarmantes prises par la cybercriminalité et, surtout, le cyber-terrorisme, est, ici, explicite. «L’Algérie est guidée par le souci de protéger sa propre sécurité dans un environnement régional marqué par la persistance et même l’extension de la menace terroriste », a-t-il affirmé mercredi à Alger. Le souci de protéger sa propre sécurité dans un environnement marqué par l’expansion inexorable de la menace terroriste, est l’un des buts de cet Atelier international. Et ce, pour réduire, faute d’éliminer, l’usage d’Internet par les groupes terroristes, dans le but de «revoir à la baisse leur mobilité, leur connectivité, leur propagande, et leur moyen préféré de radicalisation et de recrutement, et, en fin de compte, à l’affaiblissement de leurs capacités », a-t-il ajouté.
Certes, la concrétisation de cet objectif ne peut être matérialisée que si une coopération internationale soit de mise, mais ce n’est pas faute d’y avoir essayé. Pour ne pas rater le coche, l’Algérie s’est résolument engagée à développer la société de l’information, de promouvoir la connectivité, ainsi que l’intégration à l’économie internationale. Ce sont là les propos, vagues, de Messahel. Dans ce cadre, l’Algérie, consciente de l’impératif de limiter l’Internet à l’usage criminel des groupes terroristes, demeure favorable à l’élaboration, sous l’égide des Nations unies, d’une charte internationale regroupant des principes consensuels portant sur l’utilisation d’Internet, à respecter par tous les États, et les opérateurs du secteur privé. Faisant dans la sensibilisation, Messahel recommande pour un usage savant de l’Internet, estimant que celui-ci doit rester un espace de dissémination et de partage de connaissance, et un instrument de créativité. Décidément, les groupes terroristes utilisent, ingénieusement, Internet pour mettre en œuvre leurs campagnes de radicalisation, en se basant sur une communication apologétique, manipulatrice, visant aussi bien les personnes que les finances. Les réseaux sociaux et médias sociaux sont le canal préféré des cyber-terroristes, ciblant une jeunesse à la recherche constante de ses repères. Le fief des recrues est, lui, aussi vaste qu’on ne le croit. Car, il s’agit tout simplement de toute la planète. D’où l’urgence de se serrer les coudes, mondiaux, pour atténuer du facteur aggravant du terrorisme qui découle de l’usage, criminel s’entend, du Net.
Zaid Zoheir

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