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POUR DÉNONCER LA RÉPRESSION DE LA 33E MARCHE DE MARDI : Sit-ins dans plusieurs campus universitaires du pays

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La répression de la 33e marche des étudiants, de mardi dernier, à Alger, a suscité l’indignation de la famille universitaire. Hier, les étudiants comme les enseignants de plusieurs universités du pays pour n’en citer qu’Alger, Oran, Constantine et Tizi-Ouzou, ont observé des rassemblements à l’intérieur des campus, pour dénoncer la répression policière qui s’est abattue sur les marcheurs.
Les protestataires évoquent un « lot d’arrestations musclées et arbitraires des manifestants, étudiants, enseignants et citoyens, notamment les personnes âgées».
Pour rappel, le cortège estudiantin a démarré, mardi dernier, près de la Place des Martyrs, avant que les forces de l’ordre, déployées en grand nombre, ne tentent de les empêcher à maintes reprises de suivre leur traditionnelle action pacifique de mardi, marcher jusqu’à la Place Maurice Audin.
Hier, à l’intérieur des campus cités, les étudiants ont scandé des slogans à l’adresse des policiers postés dans les parages.
«H’na tolab, machi irhab» (Nous sommes des étudiants, pas des terroristes)». Contactée hier par téléphone, pour en savoir plus sur cette action de protestation, une étudiante, très active,  de L’USTHB (Alger),  indique que «les étudiants dénoncent l’acharnement des forces de l’ordre sur la manifestation pacifique de la communauté estudiantine à Alger. Il est inadmissible qu’un mouvement de contestation pacifique soit réprimé avec une telle violence».
Pour notre interlocutrice, les forces de police ont, en plus des arrestations musclées opérées, fait usage de leurs matraques «pour empêcher les étudiants et citoyens de se rassembler et de marcher pacifiquement. »

«Libérez Fouad Bachène ! Libérez les détenus d’opinion !»
Notre source revient par ailleurs sur les arrestations pour citer le nom d’un étudiant, pour appeler «à la libération des détenus d’opinion arrêtés depuis le 22 février historique», notamment de «l’étudiant de l’USTHB, Fouad Bachène, arrêté mardi dernier, à Alger».
À notre question de savoir pourquoi tous les étudiants et citoyens arrêtés lors de la 33e marche de mardi, ont été tous relâchés sauf cet étudiant, l’interlocutrice dira que celui-ci est ciblé en personne. «Tout simplement, il s’agit d’une arrestation ciblée, a-t-elle estimé, avant de confier que  Fouad figurait parmi le groupe des étudiants qui se sont introduits dans la salle abritant une réunion du Panel de Karim Younes, pour lui dire, devant les caméras, que les Algériens rejettent les élections présidentielles du 12 décembre».
Mardi, c’est l’indignation générale. En effet, la classe politique, syndicats et personnalités de la société civile ont réagi pour dénoncer la répression de la marche et les arrestations opérées parmi les manifestants.
Mohamed Amrouni

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