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PORTE-PAROLE DE L’UE POUR LA RÉGION MENA : Luis Miguel Bueno annoncé à Alger

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Le porte-parole de l’Union européenne (UE) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Luis Miguel Bueno, a informé sur son compte Twitter, de sa visite en Algérie, annoncée pour hier. Luis Miguel Bueno, diplomate espagnol, est présenté également comme le premier responsable régional des médias, arabophone, pour cette région, nommé par l’UE.

Son rôle, selon les sources de l’UE, consiste à « communiquer les priorités, les politiques, les positions et les projets de l’UE qui présentent un intérêt pour la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, en étroite collaboration et interaction avec les médias locaux et panarabes basés dans la région et centrés sur celle-ci ». Luis Miguel Bueno a indiqué qu’il mettra à profit son séjour en Algérie pour mieux connaître le pays, son histoire, sa culture et ses belles traditions, selon ses termes. Il sera présent aussi, a-t-il annoncé, aux 7èmes Journées du film européen qui auront lieu du 19 au 26 janvier 2022, dans les cinémathèques  d’Alger, Oran et Béjaïa. Il ne semble pas que Luis Miguel Bueno soit investi d’une quelconque mission de médiation dans le conflit surgi entre l’Algérie et l’Espagne, du fait, rappelons-le, du revirement brusque et injustifié du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez sur la question du Sahara occidental. Ce revirement, perçu comme geste hostile par Alger, a entraîné la décision annoncée le même jour, le 8 juin 2022, par l’Algérie, de la suspension immédiate du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne. «Une très mauvaise nouvelle pour l’Espagne», avaient alors commenté des représentants de la classe politique et de la société civile, espagnoles, qui craignaient à juste titre les retombées négatives de cette décision pour l’économie espagnole. Madrid avait essayé, vainement, de faire intervenir les instances de l’UE en envoyant des informations à Bruxelles sur des problèmes commerciaux subis par des entreprises espagnoles, en prétendant qu’ils pourraient violer le traité entre l’UE et l’Algérie. Depuis, de temps à autre, des médias spéculent sur un retour rapide et miraculeux à la « normale » dans les relations entre l’Algérie et l’Espagne, toutes les occasions étant bonnes pour remettre au-devant de l’actualité cette illusion, en évoquant une médiation imaginaire. Avec le Maroc, également, toute médiation est exclue. Le président Abdelmadjid Tebboune a eu à exprimer à plusieurs reprises son refus de toute médiation avec le Maroc, affirmant qu’«on ne peut pas mettre sur un même pied d’égalité, l’agresseur et l’agressé». Dans tous les cas, le peuple algérien serait le premier à savoir en cas de médiation initiée par une quelconque partie, a fait savoir le président Tebboune, estimant que « les choses ont dépassé le stade de la médiation ». Pour le reste, les relations entre l’Algérie et l’UE sont bonnes. En octobre dernier, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Amar Belani, a reçu le représentant spécial de l’UE pour le processus de paix au Proche-Orient, Sven Koopmans. Au cours de cet entretien, Koopmans a salué les efforts de l’Algérie ayant abouti le 13 octobre à la signature de la « Déclaration d’Alger » sur la réconciliation interpalestinienne, soulignant « l’importance de la réaffirmation de l’initiative de paix arabe de 2002 comme base pour un règlement juste et durable du conflit » au Proche-Orient. Quelques jours avant, c’est la Commissaire européenne à l’Energie, Kadri Simson, qui était à Alger pour faire constater que l’Algérie est l’un des partenaires « les plus fiables » pour l’UE dans le domaine de l’énergie. Il est  « naturel » de se tourner vers l’Algérie au moment où les marchés de l’énergie européens font face à des turbulences, avait-elle indiqué. De plus, la nouvelle coopération énergétique Algérie-UE signifie « un travail allant au-delà du gaz », selon Mme Simson, citant la potentielle coopération dans les énergies renouvelables et l’hydrogène.
M’hamed Rebah

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