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PLUS DE 15 MILLIONS DE CONTENUS NUMÉRIQUES POUSSANT À LA HAINE IDENTIFIÉS : L’œuvre anti-palestinienne d’Israël

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Le Centre « Hampat » arabe pour le développement des médias sociaux a révélé avoir observé plus de 15 millions de contenus incitant à la haine en hébreu contre les Palestiniens sur les plateformes de médias sociaux depuis octobre 2023.
Depuis son siège à Haïfa, le centre a publié un rapport intitulé « Effacement et répression : Témoignages palestiniens sur la censure de Meta », qui documente les expériences de 20 utilisateurs palestiniens ayant subi des pratiques discriminatoires, telles que la suppression de leurs publications, la désactivation de leurs comptes et la restriction de leur accès à leur public. Jalal Abu Khater, directeur de la défense au centre, a souligné que « la persistance des pratiques discriminatoires de Meta contre le contenu palestinien constitue une violation manifeste des normes internationales de la liberté d’expression ». Il a appelé l’entreprise à prendre « des mesures sérieuses et urgentes pour réformer ses politiques ». Le rapport indique que les politiques de Meta ont entraîné des pertes économiques et professionnelles significatives, ainsi que des préjudices psychologiques, sociaux et politiques pour les Palestiniens, en raison des violations répétées de leurs droits numériques. Dans ce contexte, le centre a annoncé le lancement de la plateforme numérique « Ariyada », une initiative innovante pour soutenir l’activité numérique des individus et des institutions palestinienne. Cette plateforme permet la création et la diffusion de pétitions et de campagnes de courriels à l’échelle locale et internationale. Elle bénéficie du soutien de l’Union européenne, en partenariat avec l’Institut palestinien pour la diplomatie publique et la station de télévision Al-Qods. Le centre fournit également des orientations pratiques pour utiliser la plateforme. Le rapport survient alors que les opérations militaires israéliennes à Ghaza se poursuivent, avec la destruction des infrastructures de communication et l’interdiction d’accès aux journalistes internationaux. Cela fait des plateformes numériques le seul moyen pour diffuser le récit palestinien. Le projet « Ariyada » offre des outils pour surmonter les obstacles géographiques et favoriser la solidarité et le soutien interne, tout en facilitant la communication et la sensibilisation autour des revendications palestiniennes. Le centre conseille l’utilisation de « Ariyada » pour collecter des signatures en soutien à des causes spécifiques, pour atteindre un public plus large ou pour sensibiliser l’opinion publique à des demandes collectives, particulièrement en l’absence de décideurs clés. La fonction « tempête de courriels » est suggérée pour l’envoi massif de messages à des décideurs spécifiques, dans l’espoir de recevoir une réponse rapide. Le centre rappelle que Meta applique des politiques injustes envers le contenu palestinien, supprimant ou restreignant son accès sous prétexte de violation des politiques, tout en négligeant les discours de haine et de provocation à l’encontre des Palestiniens. Le rapport inclut des témoignages de journalistes et d’influenceurs, qui indiquent que ces politiques discriminatoires ne se limitent pas à étouffer les voix palestiniennes, mais permettent également la prolifération de discours haineux, compromettant ainsi le droit à la liberté d’expression, à la réunion et à la participation politique. Le centre a appelé Meta et les grandes entreprises technologiques à prendre des mesures urgentes et transparentes pour réformer leurs politiques et mettre fin à la discrimination numérique à l’égard des Palestiniens, en garantissant des espaces numériques sûrs et accessibles à tous, dans le respect des normes internationales des droits de l’Homme et de la liberté d’expression. L’initiative « Ariyada » arrive à un moment crucial, alors que le contenu palestinien est de plus en plus restreint sur les plateformes de médias sociaux. Elle représente une réponse aux défis croissants auxquels les Palestiniens sont confrontés en ligne, offrant des alternatives pour garantir la liberté d’expression et protéger leurs droits numériques.
M. Seghilani

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