Accueil À LA UNE PLAINTE MALIENNE CONTRE L’ALGERIE : Un hors-la-loi qui saisit la CIJ !

PLAINTE MALIENNE CONTRE L’ALGERIE : Un hors-la-loi qui saisit la CIJ !

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Tout en renvoyant la junte malienne face à ses propres échecs internes qu’elle doit affronter au lieu de chercher un bouc émissaire, Alger annonce son intention de notifier à la CIJ, le moment qu’elle jugera opportun, son refus de cette requête au caractère éhonté. 

L’Algérie n’aurait pas prêté attention aux manœuvres dilatoires d’un groupe de militaires hors-la-loi qui ont violé les institutions légitimes de leur pays pour prendre le pouvoir par la force. Elle n’aurait pas réagi à une junte malienne qui a fait de l’agitprop un moyen de communication diplomatique. Mais, comme Assimi Goïta et ses ouailles vont loin dans la provocation, Alger a jugé utile de tirer les choses au clair et de les remettre à leur place. En effet, dans un communiqué rendu public hier, le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, est revenu sur une requête introductive d’instance contre l’Algérie qui aurait été portée par le gouvernement malien auprès de la Cour internationale de justice et ce, prétendument le 4 septembre dernier.  Alger a ainsi rappelé le démenti catégorique du chef de la diplomatie nationale, Ahmed Attaf, qui, en conférence de presse le 13 septembre dernier à Alger, a démenti toute existence d’une plainte contre l’Algérie à la CIJ.

Confrontées à leurs déclarations mensongères, les autorités maliennes « se sont résolues à déposer cette requête, le 16 septembre courant, comme annoncé aujourd’hui par le communiqué émanant de la Cour Internationale de Justice », explique le communiqué du Mae. À partir de là, Alger constate « un paradoxe saisissant à propos de la démarche malienne. Ce paradoxe réside dans le fait de voir la junte malienne, qui a foulé au pied la légalité et l’ordre constitutionnel dans son pays, se soucier du droit qu’elle méprise au plan interne et auquel elle prétend faussement s’attacher au plan international ». Le Mae a ajouté que « cette même junte a mené le Mali au désastre politique, économique et sécuritaire et qu’elle est elle-même l’instigatrice d’une banqueroute morale ».  Poursuivant, Alger a dénoncé une démarche malienne auprès de la CIJ qui « procède manifestement d’une tentative d’instrumentalisation de cet auguste organe judiciaire des Nations Unies dans une tentative désespérée de recherche de bouc émissaire qui l’exonérerait de ses responsabilités dans la tragédie qu’elle inflige au Mali frère ».

« Le gros mensonge ne passe pas »

« Cette manœuvre est trop grossière pour être crédible. L’Algérie ne s’en rendra pas complice et en dénonce le caractère éhonté. L’Algérie a une trop haute idée du droit international, tout comme elle voue un profond respect pour la Cour Internationale de Justice. Elle a le devoir de ne pas permettre qu’ils fassent l’objet d’une diversion autant avérée que dérisoire », souligne la même source, concluant que « L’Algérie notifiera, en temps opportun, à la Cour internationale de justice, son refus de cette procédure manœuvrière ».

Les putschistes au pouvoir au Mali qui multiplient les actes d’inimitié à l’égard de l’Algérie, sont très mal barrés pour espérer avoir gain de cause auprès de la CIJ. Ils sont, eux même, le fruit d’un double coup d’Etat en 2020 et 2021 contre les institutions légitimes de leur propre pays. « Assimi Goïta intronisé en attendant des élections », titraient, le 7 juin 2021, la presse malienne et étrangère. Plus de quatre ans plus tard, les Maliens attendent toujours l’échéance. Mais rien de tel ne se profile à l’horizon. La junte malienne a entraîné le pays dans l’inconnu !    

L’Algérie a, jusque-là, fait preuve de beaucoup de patience et de retenue. Mais cette posture diplomatique ne doit pas être prise pour une quelconque faiblesse. Les putschistes l’ont, pourtant, appris, à leur dépens. L’infortuné drone qui s’est aventuré dans l’espace aérien algérien, le premier avril 2025, a été abattu par l’Armée nationale populaire. Cette affaire devait leur servir d’une bonne leçon.

Farid Guellil

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