Alors que les perturbations dans l’approvisionnement de la farine persistent ce qui a impliqué la disparition quasi-totale du pain ordinaire vendu à 10 Da, le groupe agro-industrie (AGRODIV) annonce la mise en place de mesures urgentes afin de pallier à ce problème notamment au niveau de la capitale. Dans un communiqué rendu public, le groupe indique en effet l’ouverture de deux points de vente au niveau d’Alger, dont le premier à Hussein Dey, et le second aux Annassers à kouba avec un approvisionnement de 1000 quintaux par jour. Ceci afin de permettre aux boulangers de réduire les frais de transport et assurer leur approvisionnement en farine au niveau de la capitale. Il serait toutefois logique de s’interroger si cette mesure permettra réellement de mettre fin à ces perturbations sachant que seule la lutte contre la spéculation et l’informel est capable de le faire. À rappeler à ce propos que le ministère du Commerce avait affirmé début août que la farine était disponible sur les marchés avec des quantités suffisantes. Un responsable de ce département avait démenti «les fausses informations » faisant état de l’existence d’une « pression » sur la farine au niveau des marchés, soulignant que tous les produits de consommation étaient disponibles et faisaient l’objet d’un suivi par les ministères du Commerce et de l’Agriculture notamment à la lumière de la conjoncture sanitaire actuelle. Selon le même responsable, des parties malveillantes cherchent à donner de fausses informations sur le manque de la farine au niveau des marchés pour des fins douteuses. Il avait affirmé, dans ce sens, que les minoteries, au nombre de 432 sur le territoire national, produisaient actuellement sans relâche, ajoutant qu’aucune interruption technique n’est tolérée, et ce, en prévision de toute urgence. Ces minoteries bénéficient de quantités importantes de blé tendre qui s’élèvent à 317 000 quintaux utilisées dans la production de 24 000 quintaux de farine.
A. Nch
