Un mémorandum d’entente sur les consultations politiques, entre La Haye et Alger, a été signé, hier, par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, et Bert Koenders, ministre néerlandais des Affaires étrangères et européennes, en visite, depuis dimanche soir, en Algérie et en réponse à l’invitation de son homologue algérien. La signature du mémorandum pour des consultations politiques, entre La Haye et Alger, inscrit le cours des relations bilatérales entre les deux pays sur la voie de leur «intensification dans divers domaines».
C’est ce qu’ont affirmé, hier, les deux ministres, Bert Koenders et Ramtane Lamamra, au cours de la conférence de presse animée, conjointement, au siège du ministère des Affaires étrangères, à Alger. Exprimant «l’attachement» de son pays aux relations avec l’Algérie, Bert Koenders n’a pas manquer par ailleurs de déclarer : «Je suis content de revenir en Algérie», lui qui a séjourné, pour rappel, à Alger, au cours des étapes du processus du dialogue intermalien, en sa qualité de Chef de la Minusma, d’avril 2013 à janvier dernier. Sur la situation qui prévaut sur la scène régionale, notamment ce qui se passe en Libye, le chef de la diplomatie des Pays-Bas a déclaré à ce propos : «Nous avons les mêmes inquiétudes sur la situation», avant d’ajouter que «nous y travaillons ensemble pour une solution pacifique en Libye». Saluant plus loin, dans ses déclarations, le travail consenti par Alger, dans le cadre de son rôle de médiateur pour «la réussite» du processus du dialogue intermalien, au regard de la teneur et de la portée des étapes franchies, dans ce cadre.
La volonté des deux pays à œuvrer à l’intensification de leurs relations bilatérales, s’est traduite par la dynamisation de ce processus, notamment suite à la visite effectuée par Rmatane Lamamra, les 13 et 14 mai dernier, à La Haye, et celle qu’a accomplie, à Alger, les 4 et 5 février dernier, Mme Lilianne Ploumen, ministre du Commerce extérieur et de la Coopération au développement.
Concertations et échanges de points de vue, entre les deux parties, sur les perspectives de la coopération bilatérale dans les secteurs de l’économie et du commerce, et notamment sur les questions politiques, ayant abouti, hier, à la signature du mémorandum d’entente sur les consultations politiques entre les deux pays.
Qualifiant l’Algérie de «partenaire important», Bert Koenders a affirmé que «l’approfondissement des relations bilatérales» entre les deux pays «doit toucher tous les secteurs et les domaines d’activité», a-t-il précisé, avant de suggérer des échanges «plus fréquents» entre les Pays-Bas et l’Algérie. S’agissant de la coopération économique, après avoir souligné «l’importance d’intensifier le dialogue sur le terrain», notre interlocuteur citera notamment «les relations commerciales, l’investissement et d’autres créneaux d’échange et de coopération».
Mettant en exergue «la volonté de travailler étroitement ensemble pour l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce», a précisé Bert Koenders. Abordant les relations de l’Union européenne (UE), les Pays-Bas et l’Algérie, le responsable néerlandais souligne qu’il s’agit d’un «grand dossier stratégique» pour le renforcement de «manière équitable» des liens entre l’UE, La Haye et Alger.
Mettant par ailleurs l’accent sur la «nécessité» de coordonner les efforts entre son pays et l’Algérie, notamment dans le domaine «de la sécurité et la lutte antiterroriste», a-t-il indiqué, avant d’ajouter «qu’il s’agit de défis à relever partout, en Europe, en Algérie et dans d’autres pays», conclut-il.
Karima Bennour