Neuf soldats tchadiens et 200 islamistes de Boko Haram ont été tués mardi au Nigeria, lors du déclenchement de l’offensive terrestre de l’armée tchadienne depuis le Cameroun, a annoncé mercredi à N’Djamena l’état-Major de l’armée tchadienne. «Nous déplorons 9 morts et 21 blessés. Côté ennemi : plus de 200 morts matériels récupérés ou détruit: une dizaine de véhicules équipés d’armes lourdes et des centaines des motos détruites ; un canon de 105 mm sans recul récupéré», indique l’état-Major dans un communiqué, ajoutant: «ce bilan est provisoire car le ratissage» de la zone continue. «Ce (mardi) 3 février 2015, la position de nos forces basées le long de la frontière Cameroun-Nigeria a été une nouvelle fois attaquée par les Boko Haram aux environs de cinq heures», précise le texte. «Nos vaillantes forces ont rigoureusement riposté. Une poursuite fut aussitôt engagée jusqu’à leur base de Gamboru et de Ngala où ils furent complètement anéantis». Mardi, l’aviation tchadienne a pilonné les positions des islamistes à Gamboru. Des combats au sol ont opposé islamistes nigérians et soldats tchadiens, mais ces derniers ont pris le dessus et ont pu entrer dans la ville nigériane où ils ont passé leur première nuit en territoire nigérian. De violents combats ont éclaté de nouveau mercredi matin dans la zone frontalière. Les combats à Fotokol au Cameroun ont eux cessé en milieu de la matinée. Des troupes tchadiennes, entrées la veille au Nigeria depuis cette ville, sont venues épauler les soldats camerounais pour repousser les islamistes, et les tirs ont progressivement cessé.