L’occupation israélienne a mené un bombardement d’artillerie intense tout au long de la nuit sur plusieurs régions du nord de Ghaza, avec des frappes continues visant le centre et le sud du territoire.
Les forces d’occupation empêchent également l’entrée de l’aide humanitaire dans le nord de Ghaza et interdisent aux équipes médicales de porter secours aux blessés. Dans le camp de réfugiés de Shati, à l’ouest de la ville de Ghaza, deux martyrs ont été tués et plusieurs autres personnes blessées après une frappe israélienne sur une maison. De plus, la défense civile de Ghaza a récupéré les corps d’enfants martyrs suite à une frappe sur une maison dans la rue Al-Nasr, également à l’ouest de la ville. Les chars israéliens ont ouvert le feu à l’est du quartier de Zaytoun, au sud de la ville de Ghaza. Hier matin, les navires de guerre israéliens ont bombardé les zones situées à l’ouest du camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de Ghaza. Le nord de la zone de Bureij, dans la bande de Ghaza, a également été la cible de tirs d’artillerie. Dans le sud de Ghaza, un Palestinien est tombé en martyr ce vendredi matin, à la suite d’une frappe de drone israélien à l’est de Rafah. L’occupation poursuit son agression contre Ghaza, par terre, mer et air, depuis le 7 octobre 2023, causant la mort de 42 438 martyrs palestiniens et blessant 99 246 autres, en majorité des femmes et des enfants, selon des bilans provisoires.
Une Palestinienne tuée alors qu’elle cueillait des olives
Une Palestinienne est tombée en martyre sous les balles des forces d’occupation sionistes, jeudi matin, dans la ville de Faqoua, au nord-est de Jénine, en Cisjordanie occupée, alors qu’elle cueillait des olives sur ses terres. Hanan Abdel Rahman Abou Salama, âgée de 59 ans, a été abattue près du mur de séparation à Faqoua, ont rapporté des sources locales. Ces sources ont également précisé que l’armée d’occupation sioniste est déployée parmi les oliveraies de la région, empêchant les Palestiniens de récolter leurs olives. La Société du Croissant-Rouge palestinien a confirmé que ses équipes à Jénine ont soigné Hanan Abou Salama, qui avait été touchée dans le dos par une balle réelle. Par ailleurs, des colons extrémistes sionistes ont attaqué des agriculteurs et des volontaires à Kafr al-Labad, à l’est de Toulkarem, les forçant à quitter la zone après avoir tiré des balles et des gaz toxiques. Des sources locales ont indiqué que ce groupe de colons sionistes a perturbé la récolte des olives en menaçant les agriculteurs. À Naplouse, les forces armées d’occupation sionistes ont également expulsé les agriculteurs de leurs terres dans les villes de Qaryut, Jalud et Qasra, les empêchant de poursuivre la cueillette des olives. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé, dimanche dernier, ces attaques de colons comme une forme de « terrorisme organisé » visant les Palestiniens pendant la saison de la récolte en Cisjordanie occupée.
Deux soldats israéliens blessés lors d’une fusillade à la frontière jordanienne
L’armée d’occupation a reconnu que deux soldats israéliens ont été blessés lors d’une opération d’infiltration et de tirs dans le sud de la mer Morte, tandis que la résistance palestinienne a salué cette opération. L’occupation israélienne a confirmé que deux soldats israéliens ont été blessés hier lors d’une fusillade près de la colonie appelée « Moshav Naot HaKikar », au sud de la mer Morte, à la frontière entre la Palestine et la Jordanie. L’armée d’occupation a indiqué que des hommes armés en provenance de Jordanie ont traversé la frontière et ouvert le feu en direction des forces israéliennes. Elle a précisé avoir repéré un certain nombre de ceux qu’elle qualifie de « miliciens » ayant traversé la frontière jordanienne en direction du sud de la mer Morte. À la suite de cet incident, les forces de l’armée d’occupation israélienne ont fouillé la zone à la recherche d’autres assaillants potentiels, renforçant les mesures de sécurité dans la région. L’enquête est toujours en cours pour déterminer les détails de l’opération. Selon des sources palestiniennes, un résistant est tombé en martyr et un autre a réussi à se retirer après l’opération dans le sud de la mer Morte, tandis que des médias israéliens supposent la présence d’un troisième assaillant qui aurait également pu se retirer. L’armée jordanienne, quant à elle, a démenti les rumeurs selon lesquelles des militaires jordaniens auraient franchi la frontière ouest.
La résistance palestinienne salue l’opération
La résistance palestinienne a qualifié cette opération héroïque près de la frontière jordano-palestinienne de développement important dans la bataille « Al-Aqsa Flood ». Elle a ajouté qu’elle représente une « réponse naturelle des fils de la nation arabe et islamique aux crimes brutaux de l’occupation à Ghaza, en Cisjordanie occupée, et dans toutes les zones de confrontation ». La résistance a souligné que « cette opération démontre que le cœur battant des peuples arabes libres ne s’arrêtera pas et qu’ils continueront de soutenir le peuple palestinien et sa résistance courageuse, jusqu’à dissuader et expulser l’occupation de notre patrie et de nos lieux sacrés ». Elle a ajouté que cette opération est « un prolongement de l’héroïsme des fils de la Jordanie et des nobles de la nation, ainsi que de tous les libres qui dirigent leurs armes contre l’occupation, écrivant des pages de fierté et de bravoure rarement égalées. » La résistance palestinienne a appelé à poursuivre la voie de la lutte et à « exécuter des opérations de représailles contre l’occupation pour lui faire payer le prix de ses crimes continus contre notre peuple et les peuples arabes et musulmans ». Les Comités de la résistance ont également salué l’opération héroïque menée près de la colonie de « Neot HaKikar » dans le sud de la mer Morte, affirmant que cette opération est une réponse légitime et naturelle aux massacres en cours en Palestine et au Liban. Ils ont ajouté que « l’opération héroïque dans le sud de la mer Morte vise à détruire les illusions des généraux israéliens de pouvoir éradiquer la résistance, marquant ainsi le début d’une nouvelle phase visant à déraciner l’entité sioniste de toute notre région ». Les Comités ont aussi affirmé que « l’opération de la mer Morte est un message adressé au public sioniste et au gouvernement extrémiste israélien : la résistance continuera à se renforcer et à s’étendre jusqu’à ce que votre entité malfaisante disparaisse du corps de notre nation ». La résistance palestinienne a également salué cette opération héroïque, soulignant l’intensification de la confrontation contre l’occupation dans tous les fronts. Elle a précisé que cette opération légitime est une réponse aux crimes de l’occupation et reflète la solidarité entre les peuples arabes dans la lutte contre le projet sioniste de colonisation. Elle a conclu en qualifiant cette opération de « message enflammé des libres à l’égard du gouvernement de l’ennemi ».
345 000 Palestiniens sous la menace d’une grave famine cet hiver
Un rapport des Nations Unies révèle que près de 345 000 Palestiniens de Ghaza risquent de faire face à une famine catastrophique durant l’hiver en raison de la réduction des livraisons d’aide, suscitant de vives inquiétudes sur une crise alimentaire généralisée. Arif Husain, économiste en chef du Programme alimentaire mondial, a expliqué que « les approvisionnements commerciaux se sont effondrés, des déplacements massifs ont eu lieu, les infrastructures sont détruites, l’agriculture est en ruine et les ressources financières des habitants sont épuisées ». Le rapport, élaboré par des agences de l’ONU et des ONG, souligne une augmentation alarmante du nombre de personnes touchées par l’« insécurité alimentaire catastrophique », passant de 133 000 actuellement à 345 000. La classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) indique que malgré une hausse de l’aide humanitaire pendant l’été, le mois de septembre a enregistré un creux historique en matière d’approvisionnement commercial et humanitaire à Ghaza, le niveau le plus bas depuis mars. Cette diminution devrait aggraver l’insécurité alimentaire, avec une augmentation drastique du nombre de personnes classées en Phase 5 de l’IPC, le niveau le plus critique, entre novembre 2024 et avril 2025, représentant 16 % de la population. Le rapport avertit que cette chute brutale de l’aide humanitaire compromettra gravement la capacité des familles à se nourrir et à accéder aux services essentiels dans les mois à venir, à moins d’un changement radical. « Cette situation est en ligne avec les prévisions de l’IPC, qui annoncent une dégradation à partir de novembre », a précisé Husain. Les projections prévoient également 60 000 cas de malnutrition aiguë chez les enfants de six mois à quatre ans durant cette période.
Des milliers de tonnes de déchets s’accumulent dans le nord de Ghaza
Les autorités palestiniennes alertent sur une « catastrophe sanitaire et environnementale majeure » qui menace les populations du nord de Ghaza, en raison de l’accumulation de tonnes de déchets dans les rues et les routes. Cela survient alors que l’entité sioniste impose un siège sur l’enclave palestinienne depuis 13 jours. Les institutions de services dans le nord de la bande de Ghaza déclarent que « les zones du nord sont soumises à un blocus, ce qui empêche l’entrée de nourriture et de médicaments. » Elles soulignent que « des dizaines de milliers de familles sont confrontées à la soif et à la famine, dans le but de les forcer à quitter leurs terres. » « Nous faisons face à une catastrophe sanitaire et environnementale de grande envergure, avec des milliers de tonnes de déchets s’accumulant dans les rues, ce qui entraîne la propagation de maladies mortelles, en particulier parmi les enfants », préviennent ces mêmes sources. Elles ajoutent que « le nord de la bande de Ghaza est devenu un endroit impropre à la vie, avec des hôpitaux et des infrastructures de services constamment bombardés. » Le 5 octobre, l’armée sioniste a lancé son invasion du nord de la bande de Ghaza pour la troisième fois depuis le début du génocide le 7 octobre 2023.
L’Unrwa : la famine sévit malgré la hausse des aides
Le chef de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a souligné que malgré les déclarations selon lesquelles l’aide humanitaire allait augmenter, les habitants de Ghaza ne constatent aucun changement. Ils demeurent piégés, affamés et malades, subissant de lourds bombardements. Lazzarini a également évoqué un rapport de l’ONU alertant sur une situation de famine « catastrophique » qui pourrait tripler au sein de la population de l’enclave palestinienne dans les mois à venir. Il a insisté sur l’urgence de « faire preuve de volonté politique et de courage » pour mettre un terme à l’agression contre la bande de Ghaza, après avoir déploré le martyre de « dizaines » de Palestiniens lors d’un bombardement sioniste qui a touché une école accueillant des déplacés la veille. « Une autre attaque a visé une école de l’Unrwa, cette fois à Jabaliya, dans le nord de la bande de Ghaza. Des dizaines de personnes auraient été tuées, dont de nombreux enfants qui s’étaient réfugiés dans le bâtiment », a écrit M. Lazzarini dans un message partagé sur les réseaux sociaux. « Il est temps de faire preuve de volonté politique et de courage pour mettre fin à cette guerre brutale », a-t-il conclu.
M. Seghilani
