En cette période particulièrement délicate la gageure, aux yeux du chef de l’état, consistera à rechercher le juste équilibre entre l’impérative relance de l’économie nationale, tout en évitant une plus grande propagation du coronavirus.
Le moins que l’on puisse dire est que le traditionnel message du chef de l’état à l’occasion de Fête des travailleurs, intervenu en cette période particulière de pandémie planétaire, aura été à la hauteur des attentes, tacitement formulées. Dans ce court mais concentré message, en effet, le volet social, celui-là seul qui préoccupe en premier chef des centaines de milliers de travailleurs durement touchés par les conséquences directes et indirectes de la propagation du coronavirus, y a en effet accaparé la part du lion. Pour Abdelmadjid Tebboune donc, le défi de l’heure est de préserver, tant que faire se peut, mes acquis sociaux de travailleurs en dépit des énormes difficultés économiques causées par cette pandémie planétaire. « Même si toute notre attention est focalisée, ces derniers temps, sur la préservation de la vie et de la santé des citoyens du fait de la propagation du nouveau coronavirus, je tiens à vous réaffirmer mon engagement à résoudre tous les contentieux en suspens, annuler l’impôt sur les petits revenus et préserver les acquis sociaux ». Pareil engagement se cristallise, aux yeux du chef de l’état, par des mesures hardies et urgentes : « j’ai instruit le gouvernement à l’effet d’accélérer le processus de régularisation de la situation des titulaires de contrats de pré-emploi et d’examiner les meilleures voies de sauvegarde des postes d’emploi touchés par la pandémie de Covid-19, tout en veillant à assurer l’équilibre entre les exigences de la sécurité sanitaire et les besoins de la relance économique. L’état œuvrera, avec rigueur, à redonner au travail sa véritable valeur, à renforcer la place des travailleurs, notamment les classes moyenne et vulnérable, augmenter leur pouvoir d’achat et créer les conditions idoines d’une vie décente pour eux et pour leurs enfants car nous sommes convaincus que les travailleurs sont le catalyseur de la prospérité nationale. Tebboune, au passage, « salue avec force tous les efforts consentis par les entreprises économiques dans le but de préserver les emplois et les salaires. De nouveau à la croisée des chemins, « l’Algérie, soutient le chef de l’état, a besoin d’adopter la voie du savoir, du travail et des bonnes mœurs, seul et unique moyen pour assurer le progrès, l’indépendance et la stabilité des pays, et de lutter contre le chômage qui est l’ennemi de la stabilité et source des maux sociaux. Pour cela, depuis mon élection en tant que président de la République, j’ai pris plusieurs décisions pour réactiver la vie économique. Un appel pressant est lancé aux syndicats afin d’adhérer à ces choix salvateurs. J’invite les organisations des travailleurs à soutenir cette orientation et à jouer un rôle influent dans l’édification d’une économie productive et créatrice de richesse et d’emplois. Notre pays est appelé aujourd’hui à rendre au travail ses lettres de noblesse, c’est pourquoi nous sommes appelés à retrousser nos manches, à nous mobiliser et à laisser éclore nos capacités et notre sens de créativité afin de réaliser un saut qualitatif en matière de développement multidimensionnel qui nous permettra d’occuper la place qui nous sied parmi les nations ».
Mohamed Abdoun