Accueil ACTUALITÉ NORMALISATION AVEC ISRAEL : Des avocats marocains saisissent la Cour de cassation

NORMALISATION AVEC ISRAEL : Des avocats marocains saisissent la Cour de cassation

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Il a beau cru sortir d’affaire, mais le Maroc, par sa normalisation avec Israël, dont les termes ont été conclus le 22 décembre dernier, aura affaire à un front interne, au demeurant en ébullition. Et pour cause, non seulement la rue marocaine gronde d’indignation et de honte, les hommes de droit commencent à bouger le doigt contre un acte jugé de « haute trahison » à l’égard de la Palestine qui aspire à un État indépendant. Cette fois-ci, l’autre action anti-deal avec Israël viendra de l’Observatoire marocain contre la normalisation. Ce lundi, un groupe de partisans a fait appel à la Cour de cassation, qui n’est n’est autre que la plus haute juridiction marocaine, pour faire avorter, sinon annuler juridiquement l’accord des autorités marocaines conclu avec l’entité sioniste. Cette initiative par laquelle le tribunal de haute instance a été saisi vient sur demande de maitre Khalid Sefiani, le président du Groupe d’action nationale en faveur de la Palestine au Maroc. Ce qui fut fait, donc, comme a pu témoigner le collectif des avocats à travers une vidéo assumée publiquement et diffusée au sortir du siège de la Cour de cassation marocaine. «Nous espérons que la Cour de cassation assumera ses responsabilités et déclarera les accords signés (entre Rabat et Tel-Aviv) nuls et non avenus», a affirmé l’un des membres du collectif, le dénommé Abderrahmane Benameur. Lui succédant au micro, son collègue Abderrahim Benbarka, lui, renvoie de ses propos au refus des Marocains quant à cet accord qui remet en cause la cause palestinien aussi bien qu’elle jette l’opprobre sur les Marocains eux-mêmes. Autrement dit, explique cet avocat parmi le collectif frondeur, le recours à la Cour de cassation se veut une action prise au nom de « la majorité des Marocains qui n’ont pas pu exprimer leur position sur la question ». En état de cause, la décision d’annulation ou pas de l’accord est désormais entre les mains de la Cour de cassation marocaine. Et venant d’un collectif d’avocats, au fait du droit, tout porte à croire que les motivations juridiques de la requête ne souffrent d’aucun quiproquo. À moins qu’à l’instigation du Makhzen, cette instance judiciaire s’y plie à se exigences.
Farid Guellil

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