L’Algérie peut nourrir de grands espoirs aux Championnats du monde d’athlétisme qui se déroulent actuellement à Tokyo. Le triple-sauteur Mohamed Yasser Triki a validé son billet pour la finale avec autorité, tandis que Djamel Sedjati et Slimane Moula ont rejoint le dernier carré du 800 mètres, confirmant la vitalité de l’école algérienne du demi-fond.
Engagé dans le concours des qualifications du triple saut, l’Algérien de 28 ans n’a pas tremblé. Dès son premier essai, mesuré à 17,26 m, Triki a assuré sa place parmi les douze finalistes. Une performance solide qui lui permet d’aborder la finale, prévue vendredi, avec une confiance légitime. Considéré comme l’un des espoirs sérieux pour une médaille, il confirme une régularité qui fait de lui une référence sur la scène internationale.
De leur côté, les demi-fondeurs algériens ont également répondu présent. Djamel Sedjati et Slimane Moula, engagés dans les séries du 800 mètres, ont assuré leur qualification pour les demi-finales. Sedjati a pris la deuxième place de sa série en 1:45.01, derrière l’Espagnol David Barroso (1:44.94). Quant à Moula, il a terminé en 1:44.77, juste derrière l’Américain Donavan Brazier (1:44.66), démontrant une grande maîtrise face à une concurrence relevée.
Gouaned éliminé
Le troisième représentant algérien sur la distance, Mohamed Ali Gouaned, n’a pas réussi à franchir ce premier obstacle. Cinquième de sa série en 1:45.49, il a été devancé par le Kenyan Emmanuel Wanyonyi (1:45.05), l’Italien Francesco Percini (1:45.11) et l’Irlandais Mark English (1:45.13). Malgré son élimination, le jeune coureur peut tirer de précieux enseignements de cette expérience au plus haut niveau.
Au total, les demi-finales du 800 m se disputeront jeudi à 05h15 (heure algérienne), avec trois séries au programme. La finale, prévue samedi à 06h22, pourrait offrir un nouveau chapitre glorieux au demi-fond algérien, héritier d’une longue tradition incarnée par Noureddine Morceli ou encore Taoufik Makhloufi.
Une délégation ambitieuse à Tokyo
L’Algérie est représentée à Tokyo par dix athlètes, dont une femme. Outre Triki, Sedjati et Moula, la sélection comprend Mohamed Ali Gouaned (800 m), Amine Bouanani (110 m haies), Haïthem Chenitef (1500 m), Abderrezzak Charik et Mohamed Benyettou (marathon), Oussama Khenoussi (lancer du disque) et Zahra Tatar (lancer du marteau). La présence dans plusieurs disciplines témoigne d’une volonté d’élargir les horizons de l’athlétisme algérien, longtemps concentré sur le demi-fond.
Avec plus de 200 nations et près de 2 000 athlètes engagés, ces Championnats du monde offrent un spectacle planétaire où chaque performance se mesure à l’excellence. Pour les Algériens, l’enjeu dépasse la simple participation : il s’agit de démontrer la compétitivité d’une génération montante, capable de se hisser parmi l’élite mondiale.
La qualification de Triki pour la finale et la présence de Sedjati et Moula en demi-finales confirment que l’Algérie n’est pas là pour faire de la figuration. La suite de la compétition dira si ces promesses se transforment en podiums.
Rendez-vous est pris : le triple saut vendredi et le 800 mètres samedi pourraient écrire une nouvelle page de l’histoire de l’athlétisme algérien.
M. A. T.
