Le ministère de l’Éducation nationale a entamé hier les concertations avec les différents partenaires sociaux du secteur autour de la question de la rentrée scolaire qui tarde à être fixée en raison du contexte sanitaire marqué par le COVID-19. Mohamed Ouadjaout a fait savoir que toutes les éventualités liées à cette rentrée ont été étudiées soulignant toutefois que la décision finale sera prise par le gouvernement après l’étude de toutes les propositions qui lui seront soumises. S’exprimant depuis le siège de son département ou il recevait hier les représentants des associations de parents d’élèves ainsi que des syndicats, Ouadjaout a expliqué que le ministère a étudié toutes les hypothèses pour assurer la rentrée scolaire 2020/2021. S’adressant à ses invités, le ministre a précisé qu’aucune décision n’a toutefois été prise, préférant écouter d’abord les partenaires sociaux en tant qu’acteurs, ouvrir un dialogue et enfin soumettre les propositions au gouvernement qui doit décider en dernière instance. Le ministre a insisté pour dire que dans tous les cas de figure, il n’est pas question de prendre de risque avec la santé des enfants, des enseignants, du personnel, le plus important étant, selon lui, l’intérêt du pays. Évoquant l’année scolaire précédente, Ouadjaout a rappelé la large consultation qui a eu lieu et qui s’est soldée par la décision consensuelle d’arrêter les cours le mois de mars, d’annuler l’examen de cinquième et de décaler les épreuves du BEM et du BAC au mois de septembre. À propos de ces examens, le ministre a mis en avant les mesures sanitaires draconiennes prises pour assurer la protection des candidats, et des personnels. Pour la prochaine rentrée, 2020/2021, le ministre a dévoilé quelques réflexions pouvant être retenues, à l’instar de la double vacation des classes, l’allégement des programmes, la prise en considération des différences entre les cycles et même les disparités épidémiologiques entre les régions. Le ministre propose dans le même contexte une semaine de cours de six jours, c’est à dire de samedi à jeudi, avec des séances de cours de 45 minutes (comme pendant le mois de Ramadhan) pour des classes divisées en deux groupes, l’un le matin l’autre le soir. Il est essentiel de rappeler que la date du 4 octobre 2020 avait été un certain moment retenue pour la rentrée officielle des classes avant que celle-ci ne soit reportée à une date ultérieure. Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait fait savoir, il y a quelques semaines, que cette question sera tranchée avec le Comité scientifique chargé du suivi et de l’évolution de la situation de la pandémie. Il avait assuré que la réouverture des établissements scolaires se fera uniquement une fois que la situation épidémiologique se soit stabilisée. Autrement dit, le gouvernement met en avant la santé des élèves, et des citoyens de façon générale, avant le souci du retour sur les bancs de l’école.
Ania Nait Chalal