Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a indiqué que le Front Polisario n’exclut pas la reprise de la lutte armée suspendue en 1991, en raison d’un cessez-le-feu entre les parties au conflit, le Front Polisario et le royaume du Maroc devant aboutir à un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
Dans une interview à un grand quotidien de Barcelone la Vanguardia , il évoque l’état actuel du « processus de paix et rappelle que l’ONU s’est engagée en 1991 à organiser le référendum d’autodétermination au Sahara Occidental mais , 24 ans depuis, le Maroc refuse toujours la mise en œuvre du plan de paix qu’il a signé avec le Front Polisario, maintient la répression dans le territoire et pille les ressources naturelle sahraouies. »« La communauté internationale n’assume pas ses responsabilités à un moment où la patience du peuple sahraoui est a bout , notamment parmi les plus jeune qui sont impatient pour la reprise des hostilités », a ajouté le président Mohamed Abdelaziz. Pour le président sahraoui , le « retour à la lutte armée est l’une des options à débattre, lors du prochain congrès du Front Polisario, qui se tiendra à partir de la troisième semaine de décembre prochain dans la wilaya de Dakhla, l’un des camps de réfugiés sahraouis. En ce qui concerne la responsabilité juridique de l’Espagne, puissance administrante du Sahara occidental, le président de la République a indiqué « si l’Espagne défend et soutient le plan de paix de 1991 et la tenue du référendum sur l’autodétermination, elle aura rempli ses responsabilités historiques envers le Sahara occidental ». Le président Mohamed Abdelaziz a déclaré que le peuple sahraoui continue avec détermination et confiance sa lutte pour la victoire, soulignant que « le Maroc se trompe s’il croit que le temps est en sa faveur. »
De son coté. Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Salek, a indiqué que la décision du Maroc d’empêcher l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross de se rendre dans les villes sahraouies occupées, « démontrent l’isolement diplomatique du Maroc et sa position contradictoire avec les résolutions des Nations Unies, qui ne reconnaissent aucune souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. » Réagissant aux propos du MAE marocain, Salah Eddine Mezouar , selon lesquels, « le Maroc ne pourra pas accepter la visite de M. Christopher Ross dans les territoires occupés du Sahara Occidental », M. Ould Salek a souligné que « cela prouve que l’occupant marocain se trouve dans un isolement et fait face à la communauté en totale contradiction avec les résolutions de l’ONU, appelant à la décolonisation du Sahara Occidental sur la base du respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
« Nous estimons que la politique de l’intransigeance et les tentatives de se dérober des engagements qu’il avait signé devant la communauté internationale, ne pourront apporter au Royaume du Maroc, que plus d’isolement et que lui seul, assume les conséquences dangereuses dans la persistance de cette voie coloniale », a averti le chef de la diplomatie sahraouie. »Le ministre marocain des Affaires étrangères et son gouvernement doivent être conscient que le peuple sahraoui demeurera attacher à ses droits légitimes à la liberté et à l’indépendance et continuera à lutter à travers les voies et moyens en sa disposition jusqu’au recouvrement de son indépendance », a rappelé Ould Salek.
Pour rappel les membres du corps diplomatiques à Rabat ont décliné l’invitation de se rendre à EL Aoun occupée pour la visite-propagande de M6 qui a tourné au fiasco, malgré , selon des témoignages directs de militants sahraouis sur place, les centaines de marocains dépêchés du sud marocain et habillés en sahraouis pour acclamer un souverain qui a eu de grande difficulté pour prononcer le discours qu’il nous a habitué sur l’annexion du Sahara Occidental. Sans parler du bouclage pour ne pas dire du blindage du territoire par des milliers de soldats et de maghzen marocains sensé être dans son «Sahara ».
Mokhtar Bendib
