Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a réaffirmé sa volonté de mener à bien le processus d’absorption du marché parallèle et intégrer les éléments qui y activent, dans le marché formel.
Dans ce but, il a appelé les services concernés de son ministère à accélérer le rythme de la coordination avec le ministère de l’Intérieur. Cette orientation a été donnée par Tayeb Zitouni, lors d’une rencontre avec les cadres du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, tenue, à la SAFEX. Le ministre a établi, à cette occasion, un diagnostic faisant ressortir que le secteur a enregistré de nombreuses transgressions et abus dus à l’élément humain et qui ne pourront être corrigés que par une action en direction du facteur humain ». Il a appelé à améliorer la qualité des prestations, notamment par « la transparence dans le traitement de tous les dossiers et avec plus d’efficacité », en recourant, a-t-il insisté « aux rendements individuels comme critère de base ». Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a révélé qu’un plan d’évaluation et de formation de tous les cadres sera prochainement lancé pour assurer un environnement de travail approprié, axé sur la motivation, la prise en charge des préoccupations et l’orientation des compétences selon les exigences de qualité. Le ministre a appelé à davantage d’efforts dans les politiques commerciales pour les rendre aux exigences de l’ouverture sur l’économie mondiale. Tayeb Zitouni a appelé également à encourager la production locale, considérée comme l’assise de la bataille pour la création de richesses. Il a évoqué la concrétisation du schéma de distribution qui comprend les marchés de gros, qui seront renforcés et réhabilités en espaces logistiques. Pour rappel, mardi dernier, dans une déclaration à l’APS, en marge de sa réunion avec le président de l’Assemblée nationale de la République du Zimbabwe, Jacob Mudenda, le ministre avait annoncé l’organisation de cette rencontre d’évaluation- qu’il a qualifiée d’objective- du secteur du commerce, avec tous les cadres centraux et locaux en vue de s’enquérir des réalisations et des mesures à prendre pour remédier aux lacunes enregistrées. Il s’agit de mettre en évidence « plusieurs réalités en vue de valoriser les points positifs », avait expliqué le ministre, en faisant observer que « de grands pas ont été franchis en matière de commerce intérieur et extérieur et d’approvisionnement du marché ». Il a cité en exemple le mois de Ramadhan écoulé, pour faire observer qu’un « bond qualitatif a été enregistré en matière de disponibilité de produits qui faisaient l’objet de spéculation avant le Ramadhan », saluant les décisions « fermes » du Président de la République pour une bonne préparation du mois sacré notamment la disponibilité des produits de large consommation. La réunion d’évaluation est destinée à permettre de se pencher sur l’origine des perturbations de l’approvisionnement de certains produits, comme le lait subventionné, sachant que l’approche coercitive, qui a certes permis de régler plusieurs problématiques, n’est pas la seule approche envisageable, avait expliqué le ministre. Comment mieux contrôler le marché ? Une nouvelle approche sera examinée, d’après le ministre qui rappelait que les services de contrôle au niveau du ministère ont enregistré près de 200.000 interventions, donnant lieu à près de 40.000 poursuites judiciaires pour des infractions commerciales. Enfin, les prochaines échéances sont dès maintenant envisagées : la préparation du programme de permanence des commerçants lors du prochain Aïd El-Adha, notamment suite à la prolongation, d’une journée, de la durée des fêtes de l’Aïd El-Fitr et de l’Aïd El-Adha, soit trois jours chômés et payés au lieu de deux ; les mesures visant à éviter les intoxications en été ; la prochaine rentrée scolaire et la mise à disposition des produits y afférents.
M’hamed Rebah