« Construire un front médiatique uni et fort qui sera un rempart pour défendre l’Algérie et son image, face aux attaques multiformes dont elle fait l’objet », a indiqué le ministre de la Communication Mohamed Meziane dans une allocution d’ouverture de la première rencontre régionale des journalistes, professionnels des médias et acteurs du secteur de la communication, qui s‘est tenue jeudi à l’Hôtel Le Méridien d’Oran.
La rencontre à laquelle ont pris part les professionnels du secteur de la communication, des chargés de communication d’institutions publiques et des syndicalistes venus de 17 wilayas de l’Ouest et du sud-Ouest du pays. Meziane qui a rappelé à l’auditoire le respect et l’estime que voue à la presse le président de la République Abdelmadjid Tebboune a appelé les professionnels du secteur des médias à être au diapason des défis qui se posent au pays et être à la hauteur des menaces qui le cernent en étant un élément du front intérieur, « qui sera un rempart contre toutes les campagnes hostiles visant l’Algérie, menées à travers les médias étrangers et les réseaux sociaux », a-t-il souligné. Il n’a pas manqué dans ce cadre de se dire convaincu que les professionnels de la presse, publique et privée sauront assumer pleinement leur responsabilité dans la défense du pays et de son image, « conformément aux principes de la Déclaration du 1er Novembre, et dans le strict respect de la déontologie professionnelle ».
Le ministre de la communication a par ailleurs rappelé la nécessité de « préserver la crédibilité dont jouit la presse algérienne sur la scène internationale, « une presse n’a jamais dévié des positions de l’État algérien et a toujours défendu les causes justes », a-t-il précisé. Meziane qui a abordé le volet de la communication institutionnelle a insisté sur l’importance de la formation spécialisée et continue pour améliorer les performances journalistiques et garantir une information fiable au public. Il a appelé les journalistes à faire preuve de rigueur dans la vérification des informations et à éviter les sources douteuses, notamment celles provenant des réseaux sociaux qui portent souvent le sceau des « mouches électroniques », tendancieuse et diffamatoires.
Par la suite les travaux se sont poursuivis dans le cadre de quatre ateliers (« La nouvelle législation encadrant le secteur de la communication et la déontologie professionnelle », « La réalité de la presse audiovisuelle, écrite et électronique face aux nouveaux défis de l’intelligence artificielle et des technologies de la 5G», « La communication institutionnelle et son rôle dans la promotion de l’image de l’Algérie », et « La formation spécialisée, continue et la prospective des métiers d’avenir », qui devaient présenter des recommandations comme synthèse d’un débat animé par les professionnels de la presse. Pour de nombreux professionnels de la presse, cette rencontre est une nécessité pour donner un nouveau cadre permettant une meilleure pratique des métiers de l’information. « Depuis l’ouverture au début des années quatre-vingt-dix, l’espace médiatique a connu plusieurs dérives qui ont généré des situations qui ont été préjudiciables aux journalistes et au droit à l’information du citoyen garanti par la constitution. Ces rencontres sont une halte pour faire un état des lieux et procéder aux réglages nécessaires pour s’adapter aux nouvelles technologies, relever les défis posés au pays et mobiliser les efforts des médias dans la consolidation du front intérieur pour faire face aux menaces qui guettent le pays », ont indiqué des participants qui n’ont pas manqué de rappeler tout leur espoir de voir les médias algériens se mettre au diapason des attentes du citoyen aujourd’hui ciblé par une large panoplie de réseaux sociaux, des chaines d’informations souvent manipulatrices et des discours véhiculés par les ennemis du pays.
À noter que le conclave d’Oran est le premier du genre et qu’il sera suivi par des rencontres similaires prévues dans les régions Est, Centre et Sud du pays.
Slimane B.
