A chaque désastre diplomatique , comme celui qu’il vient de subir au sommet de l’UA de Nouakchott , le Maroc et ses représentants mais en particulier l’inénarrable Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères , ont pris l’ habitude de s’agiter et de faire dans la diplomatie du mensonge.
Ainsi et en sus des attaques et agressions verbales contre l’Algérie, alternant avec le double langage, le Makhzen et son diplomate en chef, ont une tendance ridicule de réécrire les résolutions des Nations unies et de l’Union africaine, ainsi que les déclarations officielles des hauts responsables étrangers, voire même les arrêts de la Cour de Justice européenne à leur avantage, n’hésitant pas à travestir les faits et à escamoter tout ce qui les dérange.
Pour l’exemple, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a refait des siennes, il y a quelques jours, et s’est fendu, dans un entretien à un magazine français, d’une nouvelle attaque sémantique. Ainsi, pour lui, le Sahara occidental devient le «Sahara marocain» ou le «Sahara» tout court et l’autodétermination du peuple du Sahara occidental passe purement et simplement à la trappe.
En s’enfermant dans le déni et en recourant, sans vergogne, au mensonge et à la langue de bois, les responsables marocains s’inventent des victoires bien fictives puisqu’ils sont toujours immanquablement rattrapés par les faits têtus et l’amère réalité.
Dernière manipulation et dernière distorsion des faits : la dernière décision 4 (XXXI) des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine qui, contre l’avis du Maroc, ont réaffirmé et rétabli la pleine implication de l’Afrique dans le règlement de la dernière colonie sur le continent et réitéré leur soutien total à l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies dans ses efforts visant à parvenir à une solution juste durable et mutuellement acceptable, assurant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et appelé le Maroc et le Front Polisario à reprendre, sous ses auspices, les négociations sans condition préalable et de bonne foi, en vue de parvenir à une telle solution.
Bien plus, le Maroc démontre, après un an et demi de présence à l’Union africaine, qu’il n’a encore rien compris au mécanisme de fonctionnement de cette institution continentale, au niveau des chefs d’État, créé justement pour suivre de près la question et en faire rapport aux chefs d’État, tandis que le Conseil de paix et de sécurité est habilité à se saisir de la question, selon que de besoin.
Ainsi donc, quoi que puisse prétendre le Maroc, c’est un terrible désaveu et une cinglante défaite qu’il vient de subir de nouveau.Tout comme il est dénoncé sans répit pour la féroce répression qu’il exerce dans les principales villes occupées du Sahara occidental mais aussi à l’encontre de ses propres citoyens et notamment au Rif où les leaders de la contestation sociale ont été condamnés à de lourdes peines. Pour masquer son agitation diplomatique mensongère, le Maroc fait appel à son allié israélien et à des ONG mercenaires pour jeter le discrédit sur l’Algérie au comité des droits de l’Homme à Geneve, présidé cette année par un diplomate israélien.
M. Bendib