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MENACE SUR LA STABILITÉ DU CESSEZ-LE-FEU À GHAZA APRÈS LA FERMETURE DU PASSAGE DE NETZARIM : Le retour des Palestiniens vers le nord bloqué

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Le bureau de presse gouvernemental de Ghaza a annoncé ce dimanche que des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés du sud de Ghaza attendent l’ouverture du passage de Netzarim, afin de pouvoir retourner dans leurs régions d’origine, conformément à l’accord de cessez-le-feu, un accord que l’occupation israélienne est accusée de ne pas respecter.
Au cours des dernières heures, la question du retour des Palestiniens déplacés, du sud vers le nord de Ghaza, a pris une tournure dramatique après que Tel Aviv a lié leur retour à la libération de l’otage israélien Arbel Yehoud, détenu à Ghaza. Lors de la guerre d’extermination israélienne contre Ghaza, l’armée israélienne a contraint les Palestiniens des gouvernorats de Ghaza et du nord à se déplacer vers le sud, érigeant un blocus dans la zone de Netzarim, au centre de Ghaza, pour les empêcher de revenir dans leurs zones de résidence. Le bureau de presse a indiqué, dans un communiqué, que « l’occupation israélienne continue de se dérober à ses engagements dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu et poursuit ses pratiques de procrastination et de retard dans l’exécution de ses obligations conformément à la décision signée avec la résistance palestinienne ». Le communiqué a ajouté : « L’accord prévoyait le retrait des forces d’occupation du passage de Netzarim après la remise de quatre conscrites israéliennes par la résistance. Malgré l’accomplissement partiel de l’accord par la résistance et la remise des conscrites, l’occupation a persisté dans sa politique de retard et de refus d’honorer ses engagements ». Il a continué : « Ce déni manifeste de l’accord reflète la véritable nature des politiques de l’occupation, fondées sur l’arrogance et le manque de crédibilité, et constitue un mépris flagrant pour les efforts visant à alléger les souffrances de notre peuple palestinien ». Le bureau a précisé que « des dizaines de milliers de nos compatriotes attendent avec impatience l’ouverture du passage humanitaire de Netzarim (au centre de Ghaza), son blocage aggravant la situation humanitaire déjà déplorable dans la bande de Ghaza ». Il a ajouté : « Les enfants, les femmes, les malades et les personnes âgées souffrent tous d’une pénurie aiguë de besoins essentiels, et ce comportement de l’occupation ne peut être qualifié que de crime humanitaire délibéré visant à augmenter les souffrances de notre peuple, dans la continuité d’une guerre d’extermination que nous cherchons à voir se terminer depuis son début ». Le bureau a finalement mis Israël en responsabilité des « conséquences humanitaires graves résultant de son obstination et de son refus de respecter les accords ».

Le retour des Libanais et des Ghazaouis sous haute tension
Des tensions croissantes hier matin à la fois sur la frontière sud du Liban et à Ghaza, marquées par le retour des habitants du sud libanais dans leurs villages frontaliers, en dépit des avertissements émis par l’armée israélienne. Cette situation se déroule alors qu’un afflux massif de Palestiniens se prépare à retourner au nord de Ghaza, en application d’un accord de cessez-le-feu entre la résistance palestinienne et Israël. Les médias israéliens ont commenté ce retour des habitants du sud Liban dans leurs villages frontaliers après l’expiration de la période de 60 jours fixée par l’accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, un cessez-le-feu violé à plusieurs reprises par l’occupant israélien. Les médias ont également couvert l’afflux de Ghazaouis massés près du passage de « Netsarim », prêts à rentrer dans le nord de Ghaza, conformément à l’accord entre la résistance palestinienne et Israël. Un analyste militaire israélien a commenté la situation en soulignant que ce dimanche matin a été marqué par « une explosion sur deux fronts ». Au sud du Liban, des centaines de partisans du Hezbollah se dirigent vers leurs villages, malgré les avertissements de l’armée israélienne. Au nord de Ghaza, des milliers de résidents de Ghaza et de partisans du Hamas se dirigent vers la ville de Ghaza, malgré les déclarations de l’armée israélienne interdisant tout rapprochement de la zone pour l’instant. Une plateforme médiatique israélienne a rapporté des scènes inédites, indiquant que des partisans du Hezbollah ont collé des images de Sayyed Hassan Nasrallah, le martyr leader du Hezbollah, sur un char israélien. Des milliers de Libanais du sud ont pénétré hier matin dans leurs villages frontaliers malgré les menaces des forces d’occupation, qui ont répondu par des tirs de rafales et des obus. Cela a entraîné la martyrisation de plusieurs personnes et des dizaines de blessés. Un officier israélien, déployé dans le sud du Liban, a évoqué des affrontements à « zéro distance » entre les soldats israéliens et les Libanais, qualifiant la situation d' »inacceptable ». La chaîne israélienne « Kan » a exprimé son inquiétude, soulignant que l’aspect le plus préoccupant était de voir les Libanais s’approcher à zéro distance d’un char israélien, comme ce fut le cas à Maroun al-Ras. Ces développements surviennent après l’expiration de la période de 60 jours pour un retrait israélien complet du sud Liban, une disposition incluse dans l’accord de cessez-le-feu. En violation flagrante de cet accord, l’armée israélienne a averti les habitants du sud Liban de ne pas retourner dans plusieurs villages frontaliers. En outre, Israël, avec le soutien des États-Unis, a confirmé par la voix du bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, que ses forces ne se retireront pas complètement du sud Liban après l’expiration de la période de 60 jours, prétendant que « l’accord n’a pas été pleinement exécuté par le Liban ». Le Hezbollah a réagi fermement, affirmant que tout dépassement de la période de 60 jours constituerait une violation flagrante de l’accord et une agression continue contre la souveraineté libanaise, appelant l’État libanais à réagir par tous les moyens possibles pour récupérer la terre occupée. De son côté, l’armée libanaise a exhorté hier soir les habitants du sud à faire preuve de prudence avant de se rendre dans les zones frontalières, en raison de la présence de mines et d’objets suspects laissés par l’ennemi israélien, insistant sur l’importance de suivre les instructions de l’armée et des unités déployées pour garantir leur sécurité. En parallèle, à Ghaza, les forces d’occupation israéliennes ont ouvert le feu ce dimanche matin sur les Palestiniens qui s’étaient rassemblés près du passage « Netzarim » pour revenir au nord de Ghaza. Selon l’hôpital Al-Awda, cinq blessés ont été rapportés, dont un enfant originaire de la zone de Tabbet al-Nuwari, à l’ouest du camp de réfugiés de Nusseïrat. Le correspondant de la chaîne Al-Mayadeen à Ghaza a également rapporté la mort d’un martyr près de la place des martyrs à Rafah, au sud de Ghaza, tout en soulignant que les forces israéliennes mènent des opérations de démolition autour du marché central du camp de Shaboura à Rafah.

La violation de l’accord menace la stabilité du cessez-le-feu
Un leader de la résistance palestinienne a averti, dans une déclaration que le non-respect par les forces d’occupation israéliennes de leur engagement à se retirer du passage de « Netzarim », situé au sud-ouest de la ville de Ghaza, menace d’entraîner la suspension de l’ensemble des clauses de l’accord de cessez-le-feu. De son côté, le mouvement de résistance palestinienne a confirmé que l’occupation israélienne continue de faire preuve de procrastination dans l’application de l’accord et de l’échange de prisonniers. Elle a notamment prolongé la fermeture de la rue Al-Rasheed et empêché le retour des déplacés vers le nord de Ghaza. Le Hamas a tenu Israël responsable de tout retard dans la mise en œuvre de l’accord et des conséquences qui en découleraient sur ses autres clauses.
Cette situation survient après que les forces israéliennes étaient censées commencer leur retrait du passage de « Netzarim » une heure après la fin de l’opération d’échange de prisonniers, samedi dernier. Cet échange faisait partie de la deuxième étape de la première phase de l’accord de cessez-le-feu pour la bande de Ghaza. En attendant, des dizaines de milliers de déplacés se sont rassemblés près de « Netzarim », dans l’attente de pouvoir retourner dans le nord de Ghaza, conformément aux termes de l’accord. Cela faisait suite à la remise par les Brigades Al-Qassam de la deuxième série de prisonniers israéliens, comprenant quatre conscrites israéliennes. En retour, Israël a libéré 200 prisonniers palestiniens lors de la deuxième phase de l’échange, des détenus condamnés à la réclusion à perpétuité ou à des peines de prison sévères. Selon l’accord de cessez-le-feu, la première phase de cet échange devrait durer six semaines, comportant trois étapes. Au total, 33 prisonniers israéliens doivent être renvoyés de Ghaza, en échange de la libération de près de 1900 prisonniers palestiniens. Lors de la première phase, qui a eu lieu le premier jour de l’accord, la résistance palestinienne a remis trois prisonnières israéliennes, tandis qu’Israël libérait 90 prisonniers palestiniens, dont des femmes et des enfants. Dans un autre développement, les forces israéliennes ont violé l’accord de cessez-le-feu en ouvrant le feu sur les déplacés palestiniens qui se préparaient à retourner dans le nord de Ghaza. Ce tir a fait un martyr et plusieurs blessés. Les témoins ont rapporté que l’armée israélienne a tiré sur les Palestiniens dans les derniers points accessibles des rues Salah al-Din (à l’est de Ghaza) et Al-Rasheed (à l’ouest), reliant le sud au nord du territoire. Ce nouvel incident survient alors que l’accord de cessez-le-feu, en vigueur depuis le 19 janvier, est à nouveau violé par l’occupant. Le Hamas a exprimé son inquiétude quant à la procrastination israélienne dans l’exécution des termes de l’accord et a averti que toute perturbation du processus risquait de compromettre le reste des engagements. Le leader palestinien a également souligné que le non-retrait israélien de « Netzarim » menace de stopper le bon déroulement de toutes les étapes de l’accord, mettant en lumière les difficultés croissantes pour les habitants de Ghaza, pris dans un cycle de souffrances prolongées.
M. Seghilani

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