Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), a commencé, les tractations avec les partis au pouvoir et de l’opposition en vue de dégager un consensus national autour de la transition politique et économique avant la présidentielle de 2019.
Tel que annoncé en juin dernier, le MSP a, donc, lancé les consultations, avec la classe politique. Anis, contrairement, aux analyses des connaisseurs de la scène politique algérienne, le parti islamiste n’a, décidemment, pas abandonné son initiative. Autrement, après plus d’un mois d’attente, le président du parti, Abderrezzak Makri s’est réuni de manière «amicale», avec Ali Benflis, président de Talaie El Hourriyet, et Amara Benyounès, président du Mouvement populaire algérien (MPA). L’occasion était pour lui, d’aborder les grandes lignes de son initiative, autour de laquelle il affirme que les idées «ont convergé, notamment ce qui concerne l’identification de la crise et les solutions pour s’en sortir». Pour le MSP, il est nécessaire de «s’unifier autour d’une vision politique susceptible d’amorcer un réel consensus». En ce sens, à travers son site officiel, le MSP a annoncé avoir abordé avec les deux chefs de partis, «les grandes lignes de son initiative autour de laquelle les idées se sont convergées pour le diagnostic de la crise actuelle». Estimant que seul un consensus politique, à la veille de l’échéance présidentielle de 2019, peut « mener à garantir la stabilité, à mettre un terme à la corruption, de tirer profit des richesses du pays, aussi que de créer un environnement favorable aux investissements, à la libre concurrence, à l’égalité des chances et à des réformes politiques». Autrement, les présidentielles constituent selon le MSP, «une opportunité pour garantir la stabilité».
Pour rappel, lors de sa conférence de presse au lendemain du congrès, le président Abderrezzak Makri avait déclaré que «parvenir à un consensus national est la première préoccupation du MSP». Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri avait précisé que son parti entamera prochainement de larges contacts avec l’ensemble des forces nationales pour parvenir au consensus national, y compris avec le pourvoir, «sans lequel il ne peut être réalisé». Néanmoins, le parti n’a pas dévoilé les grandes lignes de son initiative, ce qui a poussé les analystes à croire que celle-ci a été remise aux calendes grecques.
Cependant, les deux dernières rencontres confirment que le MSP n’a pas lâché son initiative. Makri qui avait indiqué que pour la prochaine étape, la première préoccupation du parti est de prendre contact avec l’ensemble des forces nationales pour « rassembler et passer à une situation meilleure à tous les niveaux » dans le cadre d’un consensus national de toutes les tendances, devra néanmoins élargir les rencontres aux autres mouvances, notamment les partis laïques avec qui il est difficile de trouver une convergence. Pour rappel, les partis politiques de l’opposition ont baptisé en 2014, la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd) pour tenter d’arriver à un consensus. Mais l’initiative a viré à l’échec. Les ambiguïtés dans ses positions des partis politiques ont conduit à l’échec de l’initiative politique, qui visait une transition démocratique en Algérie.
Lamia Boufassa