Accompagné d’une importante délégation composée de députés et membres du Bureau national de son parti, Abderezak Makri a, dans la matinée d’hier, rencontré les cadres du MSP pour la région Est du pays, notamment Sétif, Béjaïa, Khenchela, Skikda, Oum-El-Bouaghi, Batna et bien entendu Constantine. La rencontre s’est déroulée au palais de la culture Malek Haddad, entamée par les interventions du chef de bureau du Parti, de la ville des Ponts suspendus, lui a succédé à la tribune, le patron du MSP, Abderezak Makri, qui prend la parole pour une envolée quasi liturgique sur le rôle du cheïkh Abdelhamid Benbadis, sans surprise, car il était bien dans la ville natale du fondateur de l’Association des Oulemas musulmans algériens.
Passant à l’actualité politique il aborde les retombées et l’impact du Mouvement populaire pacifique pour le changement du système qui vient de boucler une année de mobilisation, le 22 février, sur les formations politiques, toutes obédiences confondues. En effet, est-il besoin de rappeler que le mouvement en question a pointé du doigt la responsabilité des partis politiques, les considérant comme de simples faire-valoir des 20 dernières années, dont ils constituaient le meilleur alibi pour une démocratie de façade, dont le MSP qui a été parmi les membres de l’Alliance présidentielle que composaient le FLN, RND, et le parti de Makri.
Quelque peu irrité, Makri, s’adressant aux hautes autorités du pays, aux partis politiques, au mouvement associatif et aux associations, le patron du MPS dira : «…Il n’y a pas de vie politique sans les partis, il ne peut exister d’avenir pour n’importe quelle nation au monde sans politique » comme il ne peut , poursuit-il, « exister de politique sans formation et inversement ».
Faisant par ces propos, indirectement allusion à la déclaration faite à chaud par Abdelmadjid Tebboune à l’issue de la proclamation des résultats de l’élection du 12 décembre dernier, où le nouveau Chef de l’État affirmait «être l’élu de la société civile », il dira «…et quiconque croit pouvoir construire un État sans parti politique se trompe lourdement » et de souligner que « bien entendu, par formation politique nous entendons celle disposant d’une authentique légitimité qui serait construite à partir d’un ancrage populaire effectif et non pas l’expression frelatée d’une désignation du ou des pouvoirs et parfois née de luttes internes de factions au sein dudit pouvoir dans le but de se l’accaparer », lance Makri.
Pour le chef de file du MSP, « …Tout parti politique se doit d’être créateur d’idées et de projets politiques porteurs de nature à faire de tout Algérien un citoyen fier de son appartenance à une Nation où les responsables qui se trouveraient à la tête de ses Institutions ne l’ont été qu’en vertu de leur compétence, leur intégrité et surtout d’un choix populaire et non pas grâce au système scélérat des quotas et de fraudes en séries lors de toute élection qui font que, malheureusement, ne se retrouvent à hauteur des assemblées élues qu’elles soient locale et/ou nationales que des incompétents, des parvenus pour y installer et enraciner une majorité préfabriquée».
Med R. D.