Initiateur du projet du sommet arabe sur la question palestinienne, prévu les 1er et 2 novembre prochains à Alger, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne pouvait passer sous silence le développement inquiétant de la situation dans les territoires palestiniens occupés. Pour preuve, son message adressé à l’ONU à travers lequel il a mis le Conseil de sécurité devant ses responsabilités ; à savoir la protection du peuple palestinien et de leurs biens contre les violences sionistes.
Une sortie publique de l’Algérie qui sort du lot, à considérer les revirements de situation chez des pays arabes mus par un silence assourdissant. Et pourtant, dans le contexte des consultations autour du prochain sommet arabe, il était question de recentrer les efforts pour convenir à une action arabe commune.
N’est-il pas temps pour réagir ?
C’est ainsi que le message du président Tebboune a eu des échos évidemment favorable auprès de la Palestine, dont le président, Mahmoud Abbas, en a témoigné dans un échange téléphonique. En effet, nous apprend un communiqué du palais d’El Mouradia, « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, ce jour, un appel téléphonique de son frère le Président de l’Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, qui a remercié le peuple, le Président et le gouvernement algériens pour leur position constante et honorable à l’égard de la cause palestinienne », lit-on dans le communiqué.
Selon la même source, le président palestinien a tenu informé le chef d’État algérien « des graves développements de la situation en Palestine occupée » et « des agressions ciblant les lieux saints de l’islam sur l’esplanade de la Mosquée Al-Aqsa », outre de lui faire part « des contacts qu’il a eus avec les dirigeants des États membres du Conseil de sécurité ». Et si Mahmoud Abbas décide de prendre attache avec son homologue algérien c’est qu’il accorde une importance capitale à l’avis de l’Algérie sur la question. D’autant plus qu’elle a, à ce stade, « réussi le pari » de rassembler les pays arabes autour de la question palestinienne à Alger. Depuis pratiquement une semaine, soit au lendemain de la prise d’assaut opérée par les forces sionistes dans la mosquée d’Al-Aqsa, dans la ville occupée d’Al-Qods, l’Algérie a multiplié les sorties publiques par interpeller à plusieurs reprises la communauté internationales, aussi bien depuis Alger que sur la tribune des Nations unies.
Farid Guellil
